Jeudi 25 novembre
Coronavirus
Bilan
• Personnes contaminées : 682 552 (+ 2 569 en 24h, dont 80,11% non-vaccinés)
• Guérisons : 548 845 (+ 3 092 en 24h)
• Décès : 27 778 (+ 120 en 24h, dont 95,00% non vaccinés)
• Hospitalisations : 6 846 (dont 797 en soins intensifs)
• Vaccins administrés : 3 241 333 (+ 19 744 en 24h)
• Personnes avec un parcours vaccinal complet : 1 725 730
• Personnes avec 3ème dose de vaccin : 73 985
Prorogation de l’état d’urgence épidémique pour une durée de quatre mois
Le gouvernement a décidé de proroger l’état d’urgence épidémique, censé expirer le 30 novembre, jusqu’au 31 mars 2022. Cette décision a été motivée par la quatrième vague de Covid-19 que subit le pays en ce moment, ainsi que par le faible taux de vaccination (un quart de la population). (tous médias)
Politique
Négociations pour la formation d’un gouvernement (suite)
Hier, les négociations entre « Poursuivons le changement », le Parti socialiste bulgare, « Il y a un tel peuple » et « Bulgarie démocratique » se sont poursuivies au sein des groupes de travail sur l’agriculture, la santé, l’éducation et le gouvernement numérique.
Gouvernement numérique
La réduction de la charge administrative, ainsi que la digitalisation et l’optimisation de nombreux services publics ont fait l’unanimité lors des discussions. Parmi les propositions retenues figurent les suivantes :
- L’introduction, dans un délai de six mois, de pièces d’identité équipées d’une puce qui serviront d’identification et de signature électroniques ;
- Les bureaux de la poste bulgare offriront des services administratifs aux citoyens ;
- Des facilités pour la délivrance, par voie électronique, des certificats et des attestations les plus utilisés ;
- La mise en place, d’ici la fin 2023, des infrastructures nécessaires pour permettre le vote électronique à distance aux élections ;
- La suppression des cachets matérialisés, des documents scannés et de nombreux documents papier, via la création de registres numériques
- La création d’un ministère du Numérique qui rassemblera les agences et les unités compétentes en la matière.
Agriculture
Les négociations entre « Poursuivons le changement » (PLC), PSB, « Il y a un tel peuple » (ITP) et « Bulgarie démocratique » (BD) ont dégagé les priorités suivantes dans le domaine de l’agriculture : encourager la production bulgare, garantir l’accès des petits producteurs au marché, augmenter la valeur ajoutée du secteur, assurer un contrôle rigoureux sur l’importation de denrées alimentaires et des produit pour la production agricole, réformer le secteur de la forêt, etc. Les négociations ont duré plus de quatre heures, avec de tristes constatations sur l’ampleur de la corruption qui y règne : personne dans l’État, même le ministre des Finances, n’a accès aux informations sur la façon dont sont dépensés les milliards de subventions de l’UE, les terres et les forêts sont gérées sous la pression économique et politique, ont affirmé les participants.
Une des politiques, sur lesquelles les partis se sont mis d’accord, inclut la réorientation vers davantage de subventions pour l’horticulture. Les experts ont convenu d’entamer des entretiens sur le plafonnement des subventions européennes, afin d’arrêter la concentration de ressources entre les mains des céréaliers. Selon Kiril Petkov (PLC), les exploitations dont la taille dépasse 1 500 Ha n’ont pas besoin de subventions et les fonds qui leur sont actuellement alloués pourraient être redirigés vers d’autres domaines. Une autre proposition vise la création de 6 marchés nationaux de collecte des fruits et légumes afin que les petits et moyens producteurs aient un accès aux grandes surfaces. Un fonds de garantie serait mis en place afin de faciliter l’obtention par les agriculteurs de prêts bancaires. L’innovation et la numérisation de l’agriculture et de l’apiculture feraient l’objet d’une attention toute particulière.
L’expert forestier Alexander Dountchev (PLC), chef de l’Agence des forêts dans le gouvernement intérimaire, a souligné que la plupart des nominations dans le secteur forestier étaient des nominations politiques du MDL et, parfois, du GERB. Les votes d’une partie importante de la population étaient systématiquement contrôlés en échange de bois de chauffage, de subventions pour les 4 000 producteurs de tabac et d’autres formes de dépendance vis-à-vis des autorités publiques.
Éducation
Le ministre intérimaire de l’éducation, Nikolay Denkov qui serait susceptible d’intégrer un gouvernement régulier formé avec le mandat du parti « Poursuivons le changement » a exprimé sa volonté d’introduire jusqu’à 2022 un mode alternatif de financement des écoles défini en fonction de la qualité de l’enseignement qu’elles proposent. Au plus tard en 2024 « une évaluation sur la valeur ajoutée » devrait être appliquée dans chaque école. Cette évaluation se fera au niveau national selon des critères standardisés. Des facteurs comme les conditions sociales et la qualification des enseignants seront pris en compte. Au travers des formules mathématiques chaque école sera évaluée sur la base de sa contribution au système d’éducation et aux résultats de ses élèves. Les négociateurs se sont mis d’accords sur la suppression des budgets délégués des écoles et la prise de mesures immédiates favorisant le retour à l’école des enfants en situation de décrochage scolaire.
Santé
Après plus de cinq heures de discussions sur les réformes à courte et à long terme dans le secteur de la santé publique, les quatre partis ont réussi à rapprocher leurs points de vue respectifs sur plusieurs sujets dont le changement du mode de financements des hôpitaux, l’amélioration de la répartition des ressources publiques et la priorisation de la qualité des services médicaux. Un accord a été atteint aussi sur : i) l’optimisation du nombre de lits dans les établissements médicaux qui sont financés par la Caisse nationale d’assurance maladie conformément aux standards européens, ii) la création d’un dossier médical digital à la fin de l’année 2022, iii) l’amélioration du contrôle dans le domaine de la santé à travers la restructuration de l’Agence déjà existante « Surveillance médicale ». En ce qui concerne l’épidémie, les partis politiques se sont réunis autour de l’idée d’une vaccination volontaire mais accélérée à travers une campagne d’information sur les avantages de la vaccination. Les partis se sont accordés sur la suppression du statut commercial des établissements de santé publics et privés, après la réalisation d’une analyse approfondie. Néanmoins ce point reste à être précisé car certains avis divergent.
Les partis ont trouvé un consensus sur la suppression des parcours cliniques en tant que mécanisme de financement des hôpitaux et leur remplacement par des groupes liés au diagnostic. L’idée d’un réexamen et d’une actualisation de la carte sanitaire a été approuvée par tous les participants. La restructuration de l’aide d’urgence, la réévaluation des rémunérations des médecins et des infirmières ainsi que la mise en place de nouvelles méthodes de spécialisation et d’encouragement des jeunes médecins, ainsi que la construction d’un hôpital pédiatrique national figurent parmi toutes les autres priorités que les négociateurs souhaitent instaurer dans le cadre du mandat de la nouvelle Assemblée nationale. (Capital, Dnevnik, Mediapool, 24 Heures)
Balkans
La Bulgarie a confirmé sa position négative sur l’ouverture de négociations avec la Macédoine du Nord
Lors du Conseil des affaires générales, tenu hier à Bruxelles, la Bulgarie a confirmé qu’elle n’approuverait pas pour le moment le cadre de négociation avec la Macédoine du Nord. « Malheureusement, la République de Macédoine du Nord ne remplit toujours pas les critères pour la tenue de la première conférence intergouvernementale », a déclaré l’ambassadeur de Bulgarie auprès de l’UE Roumen Alexandrov, cité par la télévision publique BNT. Le diplomate bulgare a également relevé qu’au cours des derniers mois, la Bulgarie avait proposé un certain nombre de solutions pour résoudre les problèmes liés aux droits des citoyens d’identité bulgare et à la mise en œuvre adéquate du traité de bon voisinage entre les deux pays. « Nos partenaires en Macédoine du Nord devraient prendre des engagements contraignants spécifiques, dont certains devraient être mis en œuvre à court terme et d’autres, dans le cadre des exigences du futur cadre de négociation. Tant qu’il n’y a pas de progrès, on ne peut pas s’attendre à un avancement du processus d’élargissement », a ajouté l’ambassadeur Roumen Alexandrov. En ce qui concerne l’Albanie, selon lui, celle-ci devrait être jugée sur ses propres mérites et être séparée de la Macédoine sur la route vers les négociations.
Ce matin, sur BNT, le premier ministre Stefan Yanev a également indiqué que la Bulgarie ne reculerait pas sur sa position sur la République de Macédoine du Nord, car il s’agit d’intérêts nationaux bulgares, ainsi que de règles européennes fondamentales concernant les droits des citoyens européens. Pour le moment, le gouvernement intérimaire fait des efforts pour expliquer la position bulgare aux partenaires européens, car jusqu’à présent, cette position n’a pas été suffisamment clairement communiquée. Selon le chef du gouvernement, les partenaires à Bruxelles commencent à comprendre la thèse de la Bulgarie, mais pour ce faire, ils ont besoin de plus de temps. (mediapool.bg, bnt.bg)
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