Jeudi 5 mai
Lundi 9 mai : Journée de l’Europe – Solidarité avec l’Ukraine – à partir de 17h30 à Sofia, place Slaveykov
L’Ambassade de France et l’Institut français de Bulgarie, aux côtés du cluster bulgare d’EUNIC – le réseau des instituts culturels nationaux de l’Union européenne – et plus particulièrement de l’Ambassade d’Autriche en Bulgarie, de l’Ambassade d’Espagne en Bulgarie et de l’Institut Cervantes de Sofia, expriment leur solidarité avec l’Ukraine à travers un programme spécial qui aura lieu le 9 mai 2022 à partir de 17h30 sur la place Slaveykov.
L’événement s’inscrit dans le programme en Bulgarie de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, et bénéficie le soutien de la Municipalité de Sofia.
L’artiste Christian Bakalov transformera la façade de l’Institut français de Bulgarie avec l’installation „PURE/Ukraine”. Créée dans les couleurs des drapeaux de l’Ukraine, de la France et de l’Union européenne, cette œuvre symbolise l’espoir de paix, de vie et d’engagement envers le peuple ukrainien. « Les spectateurs seront plongés dans des nouvelles expériences qui provoqueront leur fantaisie et exploreront leurs sens de la réalité et de l’imaginaire », précise Christian Bakalov.
Le programme comprend un récital de l’artiste ukrainienne Iuliia Rubanova, premier violon du Volksoper de Vienne, et se poursuivra avec une représentation du groupe Latino Kopeles, dont les membres feront chanter les participants présents sur la place Slaveykov avec des chansons connues d’Espagne, du Portugal, d’Italie, de France, de Bulgarie et aussi d’Ukraine, pays en faveur duquel l’événement est organisé.
Les visiteurs auront enfin la possibilité de découvrir l’exposition interactive de charité « Les jeunes témoins de la guerre » du Musée de la créativité des enfants de Kiev et de l’Agence 121, ainsi que de faire des donations en soutien aux enfants ukrainiens, victimes de la guerre.
Lundi 9 mai, à 17h30, sur la place Slaveykov, venez nombreux !
Ukraine
La résolution d’aide militaire à l’Ukraine : un compromis qui suscite des mécontentements de toutes parts
Une résolution de l’Assemblée nationale, donnant mandat au Conseil des ministres pour discuter et proposer un paquet de mesures liées à la guerre en Ukraine, a été adoptée quasiment à l’unanimité, après presque cinq heures de débats. Avec 200 voix « pour », 16 « contre » (13 Renaissance, 1 PLC, 1 PSB et 1 ITP) et 1 abstention (ITP), le parlement a autorisé l’envoi d’une aide humanitaire, financière et militaro-technique à l’Ukraine. La nature de l’aide a été concrétisée en six points empruntés à la lettre déposée au parlement hier, au début de la séance, par l’ambassadeur ukrainien à Sofia, reproduisant des demandes exprimées par le président V. Zelensky lui-même. Le point de la réparation d’équipements militaires ukrainiens dans des entreprises bulgares a suscité le plus de tension entre les groupes parlementaires. Le GERB et « Bulgarie démocratique », dont les propositions d’envoi d’une aide militaire directe à Kiev ont été rejetées en début de séance, ont décidé de soutenir le projet amendé de « Poursuivons le changement », mais non sans cacher leur amertume. Le parti de Boïko Borissov a ouvertement accusé d’hypocrisie la majorité au pouvoir, alors que « Bulgarie démocratique » a insisté pour une formule plus large, susceptible de permettre, le cas échéant, l’envoi d’armes en plus des réparations. Kostadin Kostadinov, dont le parti Renaissance défend les positions pro-russes les plus prononcées au sein du parlement bulgare, a appelé à la désobéissance civile, invitant tous les citoyens à ne plus payer leurs impôts et à bloquer les institutions en signe de protestation. Ainsi, le PSB semble être le seul parti content du compromis trouvé, lui permettant de ne pas mettre en œuvre sa menace de quitter le gouvernement au cas où il serait décidé d’envoyer des armes à l’Ukraine. « Le PSB a dit non à la guerre et oui à la diplomatie », a déclaré Kristian Viguenine en soulignant que la Bulgarie se mettait ainsi aux côtés d’autres pays, notamment l’Autriche, Chypre, Malte, l’Irlande et la Hongrie, qui avaient déjà fait ce choix. (tous media)
Balkans
Pour le président Roumen Radev : « C’est paradoxal : la pression est plus forte sur Sofia que sur Skopje »
« La pression exercée sur la Bulgarie pour qu’elle donne son accord à l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE avec la République de Macédoine du Nord est énorme. Et c’est paradoxal de voir que la pression est plus forte sur l’Etat membre que sur le pays candidat, une pression due à l’incompréhension de la profondeur des problèmes historiques entre les deux pays », a déclaré le président de la République Roumen Radev lors d’une conférence consacrée à la perspective européenne des relations de bon voisinage entre la Bulgarie et la Macédoine du Nord, organisée à Sofia sous le patronage du chef de l’Etat par l’Institut des études historiques auprès de l’Académie bulgare des sciences et l’Institut scientifique macédonien. Selon Radev, cette pression a été particulièrement forte lors des deux Conseils européens de l’année dernière qui devaient examiner la question de l’élargissement, mais ont échoué parce que la Bulgarie avait refusé de céder de sa position. « Toutes sortes de méthodes sont utilisées pour faire pression sur la Bulgarie, par l’intermédiaire de nos alliés et des institutions européennes, afin que levions notre veto. […] J’ai toujours affirmé que le veto ne doit être levé qu’après l’amendement de la Constitution macédonienne, après l’ajout du nom des Bulgares à côté de ceux des autres peuples, ce qui signifierait que la Macédoine du Nord accepte l’idée européenne et les critères de Copenhague dans leur partie la plus importante : les droits de l’homme et la non-discrimination », a souligné le président Radev.
Les propos de « pression sur la Bulgarie » du chef de l’Etat n’ont pas trouvé écho auprès de la majorité au parlement. « Poursuivons le changement (PLC), « Bulgarie démocratique » et le PSB considèrent que le gouvernement n’a pas été soumis à des pressions pour lever le veto sur l’ouverture de négociations d’adhésion avec Skopje. Le député Atanas Mihnev (PLC) estime que la situation actuelle est largement due à l’ancien premier ministre Borissov qui, selon ce député, avait initialement accepté de lever le veto, puis s’était rétracté. « Il faut bien comprendre que lorsque notre ancien premier ministre a d’abord dit oui, puis non, il est normal qu’il y ait de la tension de la part de nos partenaires européens sur cette question, car la Bulgarie se montre de nouveau comme un partenaire peu fiable », a souligné M. Mihnev, tout en réitérant la position de PLC selon laquelle la République de Macédoine du Nord doit remplir tous les critères avant que soit lancé le processus de négociations.
Georgi Svilenski, président du groupe parlementaire du PSB, a insisté sur le fait que la levée du veto était une « ligne rouge » que son parti ne pouvait pas franchir. « Si le premier ministre Kiril Petkov décide de faire quelque chose de cet ordre-là [lever le veto], il ne sera tous simplement plus premier ministre », a indiqué M. Svilenski.
Hristo Ivanov, coprésident de « Bulgarie démocratique » a relevé pour sa part qu’il y avait trop de spéculations quant à une « pression » exercée sur la Bulgarie. « Il n’y a pas de ‘pression forte’ sur la Bulgarie pour une date précise. L’idée qu’il y ait des arrangements secrets et des pressions terribles relève d’une théorie du complot bon marché », a déclaré M. Ivanov. Selon lui, la majorité au pouvoir est consciente que c’est dans l’intérêt national bulgare que la Macédoine du Nord ait une perspective européenne, car sinon la région serait déstabilisée. « S’il y a un dialogue avec les partenaires de l’UE, qui vise à trouver un moyen pour aider la Bulgarie dans cette situation, ce n’est pas de la pression », a rappelé le député.
Selon le député Stanislav Balabanov (« Il y a un tel peuple »), les propos du président Radev confirment ce que le dirigeant de son parti, Slavi Trifonov, avait exprimé publiquement il y a quelques semaines. « Désormais, tout est entre les mains du Conseil des ministres et du premier ministre. La position d’ITP reste résolument opposée à toute levée anticipée du veto », a-t-il indiqué.
Du côté de l’opposition parlementaire, GERB et Renaissance ont commenté de façon très laconique les propos du président Radev. Selon eux, ce n’est pas une surprise et la question est de savoir si le gouvernement allait se plier à cette pression. Hamid Hamid du MDL, au contraire, a déclaré que chaque citoyen bulgare serait heureux de voir la Macédoine du Nord devenir membre de l’UE. « C’est notre position. La question ‘quand ?’ relève de la technologie du processus d’adhésion », a-t-il déclaré. (tous media)
Politique
Interview d’Assen Vassilev devant l’hebdomadaire Capital
« Techniquement, la Bulgarie peut ne pas utiliser le pétrole russe, mais cela entraînerait une augmentation significative du prix du carburant. De ce point de vue, si la Commission européenne prévoit des dérogations, nous aimerions en profiter, car cela est dans l’intérêt des consommateurs bulgares, des transporteurs bulgares et du peuple bulgare dans son ensemble. Si l’Europe adopte une position ferme consistant à "tout arrêter pour tout le monde", c’est une chose. Mais s’il y a des exceptions, nous profiterons de notre droit de les appliquer » a déclaré le ministre des finances, Assen Vassilev, en réponse à une question relative à la proposition européenne d’imposer une interdiction progressive des importations de pétrole russe. En ce qui concerne l’interruption des livraisons de gaz suite à la violation unilatérale du contrat de la part de « Gazprom », le ministre a expliqué qu’au début du mois de mars, le gouvernement a réalisé une enquête sur les connexions gazières existantes en Bulgarie, et sur la capacité de transport du sud au nord. « Actuellement nous disposons d’une capacité d’environ 20 milliards de mètres cubes qui peuvent être transportés dans cette direction, même sans utiliser l’interconnexion bulgaro-grecque, qui sera techniquement achevée à la fin du mois de juin », a précisé le ministre. Jusqu’à la mi-mai la Bulgarie peut satisfaire les besoins des citoyens et des entreprises avec les quantités de gaz azéri, des sous-livraisons du marché grec et des petites quantités extraites de l’installation de stockage souterrain de gaz à Chiren. Entre-temps les procédures d’achats de gaz groupés seront définies.
La Bulgarie va non seulement diversifier ses importations de gaz, mais deviendra également un centre de coordination régional pour l’approvisionnement de toute la région, a déclaré mercredi le premier ministre, Kiril Petkov lors d’une audition au Parlement au sujet de la suspension des livraisons de gaz en provenance de Russie. M. Petkov a ajouté que la Bulgarie avance dans ses négociations pour la fourniture de gaz naturel liquéfié par les États-Unis et l’Égypte. Il a souligné que jeudi, un groupe de travail commencera ses activités en Bulgarie, grâce auxquelles le pays deviendra un hub énergétique régional. Des représentants d’Italie, de Grèce, de Roumanie, de Turquie, de Serbie, de Macédoine du Nord, d’Ukraine et d’Azerbaïdjan participeront au groupe de travail. (Capital, Mediapool)
Justice
Le Conseil supérieur de la magistrature décidera le 18 mai de la révocation anticipée du procureur général
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a déclaré recevable l’intégralité de la demande de destitution anticipée du procureur général, Ivan Gueshev, présentée l’année dernière par l’ancien ministre de la justice, Yanaki Stoilov. La réunion du CSM aura lieu le 18 mai. Au cours de la même réunion, la demande de révocation de M. Gueshev, préparée par l’actuelle ministre de la justice, Nadezhda Yordanova, sera également examinée. Avec 16 voix "pour", les membres du CSM ont accepté les motifs soulevés par l’ancien ministre et les jugeront sur le fond. Parmi les arguments figurent : i) la divulgation de données de manière sélective et tendancieuse dans le cadre d’une enquête judiciaire non aboutie, ii) des déclarations et des commentaires publics qui témoignent d’un parti pris et de préjugés et qui violent la présomption d’innocence, iii) l’absence de critères uniformes dans l’évaluation et les actions relatives aux affaires impliquant des personnes exerçant de hautes fonctions publiques, iv) le non-respect du principe de distribution aléatoire des affaires etc.
« Il ne s’agit pas d’une réforme, mais d’une action qui contredit les intérêts des citoyens et de la société bulgare, notamment dans la lutte contre la criminalité », estime le procureur général. Il a réitéré sa thèse selon laquelle des objectifs et des intérêts politiques se cachent derrière ces allégations et a vu une tentative de s’emparer de manière illégitime du Parquet, une attaque personnelle au procureur général et la ruine du système de justice pénale. Par ailleurs, hier Ivan Gueshev a saisi la Cour Constitutionnelle en contestant les amendements à la Loi sur le système judicaire adoptés par l’Assemblée nationale qui abolissent les tribunaux et les parquets spécialisés. (Dnevnik, Mediapool)
Coronavirus
Bilan
• Cas confirmés : 1 158 354 (+ 435 en 24h, dont 67.13% non-vaccinés)
• Guérisons : 986 992 (+ 3 578 en 24h)
• Décès : 36 953 (+6 en 24h, dont 92,59% non vaccinés)
• Hospitalisations : 786 (dont 82 en soins intensifs)
• Vaccins administrés : 4 384 884 (+ 1 150 en 24h)
• Personnes avec un parcours vaccinal complet : 2 056 369
• Personnes ayant reçu le rappel : 748 313
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