Lundi 24 juin

Politique

Plus de 50% d’infractions constatées dans la gestion des deniers publics

Un rapport sur la gestion des fonds publics, réalisé annuellement par l’Agence de l’inspection financière publique [relevant de l’autorité du ministre des finances] indique un nombre record d’infractions constatées dans les marchés publics audités en 2018. Les inspecteurs ont détecté des défaillances sur 614 marchés, parmi les 1204 marchés audités. Au total, le montant des marchés en infraction s’élève à 729 millions de leva sur les 1,39 milliards de leva octroyés. Depuis cinq ans, ce sont les plus mauvais résultats mis au jour par l’AIFP, indique Sega, qui dresse la liste des vices les plus récurrents : absence d’appels d’offres, prédilection pour les marchés de gré à gré, utilisation des fonds à d’autres fins qu’à celles du marché, etc. (Sega)

Trente ans après la chute du communisme, la vérité sur son histoire fait difficilement son chemin

Dans une tribune en ligne, le journaliste Hristo Hristov et l’universitaire Evelina Kelbetcheva (connus pour leurs études sur l’époque communiste et pour leurs efforts à faire connaître et condamner les crimes du communisme) attirent l’attention du ministre de l’éducation sur les nouveaux manuels d’histoire, pour la classe de 10e. Rédigés conformément à un nouveau programme scolaire pour 2019-2020, adopté à l’issue d’un débat national, les manuels proposés n’ont intégré que formellement, et très chichement, les nouvelles notions (par ex. dictature du prolétariat, camps de rééducation des ennemis du peuple, mouvements contre le régime communiste, changement forcé des noms turcs…). Aucune des cinq versions du manuel d’histoire ne propose un contenu parlant du changement de modèle civilisationnel, estiment les auteurs de la tribune. Les trois faillites économiques du pays, la terreur politique, le projet d’adhésion à l’URSS ne sont pas non plus mentionnés. Estimant qu’il s’agit d’une présentation manipulatrice et tendancieuse des faits de l’époque 1944-1989 et de la transition vers la démocratie, ils demandent au ministre Krassimir Valtchev de ne pas valider les manuels en question. (dnevnik.bg)

Financement des partis politiques

Le projet de loi d’amendement à la Loi sur le budget de l’Etat en vue de la diminution des subventions publiques des partis politiques de 11 à 1 leva, déposé à l’Assemblée nationale par le GuERB, et adopté en deuxième lecture par la commission parlementaire des lois, vendredi dernier , avec les voix du GuERB et du MDL, partagent les partis politiques. Ainsi, après le report de son vote définitif en salle plénière, le vice-président du groupe parlementaire du MDL, Yordan Tsonev, a tenu à préciser que « notre priorité consiste à préserver la subvention de 11 leva par suffrage obtenu afin d’éviter les dépendances ». Il a également expliqué que le MDL est, par principe, opposé à l’idée relative au financement des partis politiques par les entreprises mais qu’il s’est vu obliger de faire cette proposition pour remédier à la proposition du GuERB. Selon lui, cette proposition a joué un rôle positif dans la mesure où elle a suscité un débat public. Si la société ne veut pas que les partis soient financés par le budget de l’Etat, elle doit leur donner la possibilité d’être financés par les entreprises, a-t-il relevé . Le MDL pourra présenter sa conception sur le financement des partis, si le projet de loi est soumis à la consultation publique pendant un mois. (tous media)

Selon 24 Heures, seul le leader d’Ataka Volen Siderov considère que la diminution du montant de la subvention publique des partis politiques est susceptible de rétablir la confiance de la société à leur égard. Il a rappelé que son parti avait déjà déposé un projet de loi visant la diminution des subventions. Les présidents de l’ORIM et du Front national pour le salut de la Bulgarie n’ont pas pour l’instant soutenu publiquement la diminution proposée par le GuERB. Le premier ministre a promis de convoquer le conseil de la coalition au pouvoir à cet égard. (tous media)

Bulgarie-France

Minko Balkanski : « Je ne suis pas un homme riche, je suis un homme bon »

Troud consacre un long article au donateur Prof. Minko Balkanski. « L’ampleur de son action éducative en Bulgarie est telle qu’on l’appelle à juste titre le plus grand bienfaiteur dans le domaine de l’éducation », écrit ce journal on donnant des détails de la vie de ce scientifique de 92 ans, établi depuis le début des années 1950 en France. Sa fondation « Miniou Balkanski » finance depuis 27 ans des projets scientifiques, pédagogiques et culturels en Bulgarie. (Troud)

Balkans

Commission intergouvernementale bulgaro-macédonienne

Le premier ministre, Boïko Borissov, a mis en garde contre l’usage de « rhétorique anti-bulgare » et l’appropriation de l’histoire bulgare par la Macédoine du Nord, souligne la presse bulgare en reprenant un article paru sur le site web EurActiv. M. Borissov a également dit que la Commission bulgaro-macédonienne, chargée de l’étude des questions historiques, a besoin de temps pour achever son travail, et que la partie macédonienne « doit faire des compromis au sein de la commission ». De son côté, le président de la Macédoine du Nord, Stévo Pendarovski, a déclaré, lors d’une interview télévisée, que la question de la personnalité historique de Gotsé Deltchev « deviendra un problème politique si l’approche bulgare continue d’être ce qu’elle est actuellement ». (24 Heures, Focus News, Darik News)

Culture

Festival des Francofolies à Blagoevgrad

Sous le titre « Un record ! 40 000 mélomanes à la première soirée des Francofolies ! », 24 Heures résume le début de la cinquième édition du festival musical qui s’est tenu les 21 et 22 juin à Blagoevgrad. L’événement a été inauguré par le maire de Blagoevgrad, Atanas Kambitov, et par le président des Francofolies de La Rochelle, Gérard Pont. De son côté, Dnevnik présente un reportage photo des deux soirées du festival. (24 Heures, Dnevnik)

Europe

La Commission européenne critique le projet bulgare de plan national « Energie et climat » d’ici 2030

Dans un rapport sur l’adéquation du projet bulgare de plan national « Energie et climat » d’ici 2030, la Commission européenne souligne que les plans de la Bulgarie dans le domaine de l’énergie sont chaotiques, les chiffres - incohérents et les sources de financement - incertains. Ces plans ne permettent pas de comprendre comment le pays parviendra à faire face à la pénurie énergétique et à remédier à la pollution de l’air en utilisant des énergies non polluantes. Selon ce rapport, la Bulgarie accuse un retard concernant ces plans dans le domaine du gaz et notamment la diversification des sources. La CE s’opposent à l’existence de prix régulés de l’électricité et préconise le passage intégral aux prix de marché. (Sega)

Cette revue de presse, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, se limite à présenter des éléments publiés dans les médias bulgares. Elle ne reflète en aucun cas la position de l’ambassade ou du gouvernement français.
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Dernière modification : 24/06/2019

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