Lundi 7 octobre

Politique

Un nouveau parti politique fondé en catimini

Slavi Trifonov, ancien animateur d’une émission télévisée, a fondé samedi dernier (dans un secret presque absolu) un nouveau parti politique. Aucun représentant des médias ou personne externe n’a été admis dans la salle, dans laquelle 559 délégués se sont réunis pour créer « Il n’y a pas d’État comme ça », après avoir laissé leurs portables dans des casiers spécialement prévus à cet effet. La réunion a pris une vingtaine de minutes, après quoi M. Trifonov et les délégués sont partis sans répondre aux questions des journalistes. Plus tard, M. Trifonov a publié sur sa page Facebook une vidéo de son allocution.

Le président du nouveau parti sera Slavi Trifonov, tandis que cinq de ses anciens scénaristes occuperont des postes de responsabilité, dont deux vice-présidents. Le programme du parti reprend largement des questions qui avaient été soumises à un référendum, impulsé en 2016 par M. Trifonov, ainsi que des questions qui n’y ont pas été incluses car relevant des compétences de la Grande Assemblée nationale : le remplacement du scrutin proportionnel par le scrutin majoritaire, la diminution du nombre des députés de 240 à 120, le vote électronique à distance, l’élection directe du procureur général, du médiateur de la République et des chefs des directions régionales du ministère de l’Intérieur et une participation plus active des citoyens dans la gouvernance à travers des référendums.

Dans une interview pour la BNR, le juriste Ognyan Guerdjikov a signalé que l’immatriculation du nouveau parti pourrait lui être refusée en raison de son nom, la loi ne permettant pas aux partis de « porter préjudice au prestige et à la renommée de l’État ». (tous médias)

Justice

La Cour suprême de cassation examine l’affaire Palfreeman

Ce matin, la Cour suprême de cassation s’est réunie afin d’examiner la demande, adressée par le procureur général, de réouverture de l’affaire de la mise en liberté anticipée conditionnelle de l’Australien Jock Palfreeman. Les trois juges – Jeanina Natcheva (présidente), Bisser Troyanov et Nadejda Trifonova – ont écouté les thèses du ministère public et de défense. Ils se prononceront dans un délai de deux mois sur la suite à donner à la demande : classement sans suite de celle-ci ou réouverture de l’affaire.

Jock Palfreeman était représenté par son avocat, Me Kalin Anguelov. « Vous devez prendre une décision difficile : respecter la loi. Difficile, en raison de l’hystérie médiatique et de l’humiliation publique à laquelle vos collègues de la Cour d’appel de Sofia ont été voués pour avoir respecté la loi. Difficile aussi, parce que vous serez confrontés aux ambitions du procureur général », a souligné l’avocat. Le représentant du Parquet a, pour sa part, mis en avant les arguments contenus dans la demande de réouverture : la formation de juges qui a statué sur la mise en liberté l’a fait en conflit d’intérêts, vu les relations des juges Kalpaktchiev et Ivanova avec le Comité bulgare d’Helsinki qui avait donné, selon le Parquet, un avis positif sur le détenu Palfreeman. D’autre part, la Cour d’appel de Sofia s’était prononcée par une ordonnance et non par un arrêté, ce qui constitue, d’après le Parquet, une violation aux règles de procédure.

L’audience de la Cour suprême de cassation a attiré de nombreux media. On voyait dans la salle des journalistes australiens qui suivent de près l’affaire de la libération anticipée de leur compatriote, relève Dnevnik. Et devant le Palais de justice, des manifestants, mobilisés par l’ORIM, protestaient contre cette libération anticipée, sous les drapeaux de ce parti et aux sons d’hymnes patriotiques. On y remarquait la présence de députés nationaux de l’ORIM et de l’eurodéputé Anguel Djambazki haranguant la foule. Fustigeant nommément les juges de la Cour d’appel de Sofia, qui avaient prononcé la mise en liberté anticipée, « dépendants du Comité bulgare d’Helsinki », le député a appelé à l’interdiction de cette dernière et de la centaine d’autres organisations, bulgares et étrangères, qui avaient soutenu le Comité. (dnevnik.bg, mediapool.bg)

Économie

Manfred Weber demande à la Commission européenne de se pencher sur l’intention de Volkswagen d’ouvrir son nouveau site en Turquie

Le président du groupe parlementaire du Parti populaire européen au Parlement européen, Manfred Weber, a demandé à Bruxelles de se pencher sur les conditions du contrat visant la construction d’une nouvelle usine Volkswagen près d’Izmir, en Turquie. Dans une lettre adressée à la Commission européenne, il souligne que les arrangements fiscaux et l’importante subvention publique, qui auraient motivés, d’après la presse, le choix du groupe allemand, soulèvent des préoccupations quant aux préjudices concurrentiels au sein de l’UE. Alors que les États membres sont liés par des règles strictes en matière d’aide d’État, la Turquie peut garantir une telle aide pour des produits qui seront exportés sur le marché européen au détriment de pays comme la Bulgarie », relève M. Weber. Avant lui, des députés européens de différentes couleurs politiques avaient signé le message, adressé à la Commission par le dirigeant des Verts au Parlement européen, Reinhard Butikofer, appelant la Commission à intervenir. Capital cite un porte-parole de la Commission, selon lequel celle-ci a bien reçu les lettres des eurodéputés et de M. Weber et qu’il leur serait répondu. « Oui, il y a des règles juridiques qui régissent les relations entre la Turquie et l’UE et qui peuvent être utilisées », a déclaré la même source. (capital.bg)

International

Visite du premier ministre aux Émirats arabes unis

Presque un an après sa première visite aux Émirats arabes unis (EAU), le premier ministre, Boïko Borissov, s’est rendu de nouveau dans ce pays, accompagné des ministres des Finances, Vladislav Goranov, et de l’Économie, Émile Karanikolov. M. Borissov a rencontré le prince héritier d’Abou Dabi et vice-commandant suprême des forces armées, cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, avec qui il a discuté des possibilités d’investissements de la part des EAU en Bulgarie dans les domaines des hautes technologies, des transports, de l’agroalimentaire, de l’énergie et du tourisme. (tous médias)

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Dernière modification : 07/10/2019

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