Mardi 14 février

Politique

Le PSB continue d’être secoué par des dissensions internes

Le maire de Pernik, Stanislav Vladimirov, a annoncé, hier, qu’il quittait le Parti socialiste bulgare (PSB), citant son opposition à l’exclusion de 14 de ses membres lors du congrès du parti samedi dernier. Il a été suivi par une cinquantaine de membres du PSB au niveau local, dont les leaders du parti dans la commune et dans la région de Pernik. En réponse, le vice-président du PSB, Atanas Zafirov, a qualifié M. Vladimirov de « maire préféré de Boïko Borissov », en référence au leader du GERB, et l’a appelé à démissionner également de son poste à la tête de la ville.

Le site web Mediapool rappelle que cela fait plusieurs années que M. Vladimirov entretient des relations tendues avec la présidente du PSB, Kornélia Ninova. En conséquence, le parti avait pris ses distances à son égard, alors qu’il avait qualifié Mme Ninova de « femme méchante ».

Par ailleurs, l’Organisation des jeunes du PSB s’est elle aussi opposée à l’exclusion de plusieurs de ses membres du parti, et a invité la direction à revoir sa décision. Dans une déclaration, les jeunes socialistes accusent le PSB d’être devenu « un parti qui punit les différences avec une guillotine politique ». (tous médias)

Une nouvelle coalition à l’approche des nouvelles élections

Les dirigeants de « Poursuivons le changement » et de « Bulgarie démocratique » ont signé un accord de coalition pour une participation conjointe aux élections anticipées le 2 avril. Ils se sont fixés 13 objectifs, dont la réforme du parquet, l’adhésion de la Bulgarie à Schengen et à la zone euro et la création d’un environnement propice à un climat des affaires honnête. Le nom de la coalition est « Poursuivons le changement - Bulgarie démocratique ». Elle doit soumettre les documents d’enregistrement à la Commission électorale centrale ce mardi.
« Nous nous engageons clairement à poursuivre ensemble le changement démocratique et à travailler à la construction d’un gouvernement véritablement moderne. Il est de notre responsabilité commune de donner une orientation claire au développement et de prendre les prochaines mesures concrètes pour réformer les institutions afin de rétablir la confiance des citoyens et de moderniser le pays », peut-on lire dans la déclaration, qui énonce les principes et les objectifs de la coalition. (Mediapool, Svobodna Evropa)

James O’Brien, coordinateur américain des sanctions Magnitsky : « Le but de ces sanctions est que la Bulgarie soit en mesure d’enquêter et de mettre fin à de tels comportements afin de participer pleinement à l’économie mondiale »

James O’Brien, chef du Bureau de coordination des sanctions, créé au sein de l’administration du président américain Joe Biden, s’est rendu hier à Sofia, moins de deux jours après l’annonce des noms de cinq citoyens bulgares inscrits par les États-Unis sur liste des sanctions Magnitsky. Le diplomate américain a rencontré le président Roumen Radev et des représentants du gouvernement intérimaire et de partis politiques.

Dans une interview accordée à la BNR, l’ambassadeur O’Brien a indiqué que le but des sanctions était de renforcer le choix de la Bulgarie, en approfondissant son intégration en Europe et sa coopération avec les compagnies mondiales, ainsi que la diversification des sources d’énergie. « Ces sanctions font suite aux preuves dont nous disposons et établissent que des dizaines de millions d’euros ont été pris sur le peuple bulgare et offerts à des fonctionnaires ou à des sociétés étrangères. Le but de ces sanctions est que la Bulgarie soit en mesure d’enquêter et mettre fin à de tels comportements afin de participer pleinement à l’économie mondiale. Ce que nous aimerions voir ensuite, c’est qu’on se focalise sur la réforme judiciaire », a-t-il souligné. Selon le diplomate américain, il existe une compréhension en Bulgarie de l’importance de mener des réformes en matière de lutte contre la corruption, mais il faut aussi des actions réelles dans ce sens. « Nous aimerions voir un processus où les partis se réunissent et se mettent d’accord sur un texte concret, où ils s’engagent à voter ce texte au début de la nouvelle législature. Et puis, le mettre en œuvre dans son intégralité. Parce que nous ne voulons pas seulement des lois sur du papier, mais aussi que la Bulgarie ait des autorités d’enquête indépendantes, impartiales et responsables, un service de lutte contre la corruption, un procureur général, etc. Il ne suffit pas d’avoir des lois, il faut les appliquer », a relevé James O’Brien. Selon lui, dans un tel cas, il peut y avoir différentes coalitions, « le message de ces sanctions est que cette réforme du système anti-corruption, du procureur général, de la commission anti-corruption, c’est très important pour l’UE, pour le Royaume-Uni et pour les États-Unis et c’est exactement ainsi que nous mesurons notre partenariat », conclut-il. (bnr.bg)

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Dernière modification : 14/02/2023

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