Mardi 20 avril

Coronavirus

Bilan

• Nombre de personnes contaminées : 388 815 (+ 2 434 en 24h)
• Nombre de guérisons : 310 922 (+ 4 244 en 24h)
• Nombre de décès : 15 412 (+ 217 en 24h)
• Nombre d’hospitalisations : 8 834 (dont 780 en réanimation / soins intensifs)
• Nombre de vaccins administrés : 645 486 (+ 7 044 en 24h)

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Il sera possible de choisir entre un vaccin à ARN messager et celui d’AstraZeneca pour le rappel

Le ministre sortant de la Santé, Kostadin Anguelov, a annoncé hier que le vaccin d’AstraZeneca ne sera pas administré aux femmes de moins de 60 ans qui présentent un risque élevé de thromboses et/ou des antécédents de thrombocytopénie (faible nombre de thrombocytes dans le sang). Cette annonce vient confirmer ainsi les orientations données en début de mois, relatives à l’usage de ce vaccin. Les médecins devront évaluer le risque pour chaque patient, les conditions suivantes étant considérées comme présentant un risque : usage de contraceptifs hormonaux, tabagisme, hypertension et obésité.

Toute personne ayant reçu une première dose du vaccin d’AstraZeneca et qui n’a pas présenté d’effets secondaires sérieux, pourra recevoir une deuxième dose de ce même vaccin. Les personnes ayant reçu une première dose du vaccin d’AstraZeneca et qui ne souhaitent pas recevoir une deuxième dose de ce vaccin, pourront recevoir une deuxième dose du vaccin de Pfizer/BioNTech au plus tôt 84 jours après la première dose d’AstraZeneca, après quoi leur vaccination sera considérée comme achevée. Le ministre a pourtant souligné l’avis des experts, qui recommandent que le rappel se fasse toujours avec AstraZeneca, s’il n’y a pas eu d’effets secondaires après la première dose. M. Anguelov a ajouté que les personnes qui choisissent de ne pas recevoir une deuxième dose ne seront pas considérées comme vaccinées et ne recevront pas de certificat de vaccination.

En ce qui concerne les personnes ayant été infectées par la Covid-19 après avoir reçu une première dose d’AstraZeneca, la deuxième dose sera administrée au plus tôt six mois après la confirmation de leur diagnostique en laboratoire. Enfin, les personnes non-vaccinées ayant guéri de la Covid-19 peuvent recevoir toutes les deux doses au plus tôt trois mois après la confirmation de leur diagnostique en laboratoire. La période de 10 semaines entre la première injection et le rappel sera maintenue pour les autres personnes. (tous médias)

Politique

Le PM sortant Boiko Borissov ne pourra probablement pas se rendre au Parlement suite à une blessure lors d’un match de foot

Le premier ministre démissionnaire, Boiko Borissov, a été hospitalisé d’urgence hier soir suite à une blessure lors d’un match de foot. Selon la chargée de communication du leader du GERB, M. Borissov souffre d’une rupture du ménisque nécessitant une intervention chirurgicale immédiate. M. Borissov a expliqué que le mercredi il sortira de l’hôpital mais il n’a tout de même aucune intention de se rendre à l’Assemblée. Pour rappel, le vendredi dernier à la demande de Maya Manolova du groupe de « Lève-toi ! Mafieux dehors ! » (LMD) et avec les voix de 145 députés, le Parlement a voté une décision obligeant le premier ministre de se rendre à l’Assemblé afin de donner des explications dans le cadre de la préparation et de l’envoi du plan national de rétablissement économique après la crise de coronavirus. « Ils veulent que j’aille au Parlement, oubliez-moi, les médias et vous tous, je ne vais m’occuper que de mon parti. C’est le tour de Slavi Trifonov de parler » a-t-il ajouté.

Consultations auprès du Président de la République en vue de la formation d’un gouvernement (suite)

Les consultations organisées par le président de la République ont continué hier avec les trois dernières forces parlementaires : « Bulgarie démocratique » (BD), le MDL et « Lève-toi ! Les mafieux dehors ! » (LMD). A l’issue de l’entretien avec le MDL, le président Moustafa Karadaya a réitéré la position de son parti : il ne soutiendra pas un gouvernement GERB ni PSB, mais votera pour un gouvernement formé avec le mandat d’une des nouvelles formations du parlement, si ce gouvernement accorde la priorité à la lutte contre la crise du Covid, au plan de relance et de résilience et à un programme de développement économique accéléré. S’agissant du parlement, « le modèle d’agression, d’opposition et d’arrogance, imposé par un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale doit être changé, comme l’ont demandé les électeurs le 4 avril », a déclaré M. Karadaya, en appelant à la reprise du dialogue entre les forces parlementaires.

La « Bulgarie démocratique » s’est également déclarée en faveur du dialogue. « Nous sommes prêts à tourner le dos aux différences avec les autres nouveaux partis au parlement, au nom de la réalisation du changement », a déclaré son co-président Hristo Ivanov à la sortie de la présidence de la République. Selon la BD, la mission de former un gouvernement incombe à la deuxième force politique, « Il y a un tel peuple » (ITP), et c’est la base solide sur laquelle doivent se concentrer les efforts. La BD est ouverte à un dialogue constructif, sans conditions préalables, mais fondé sur des critères clairs. Quant au troisième mandat, la coalition ne voit aucune raison qu’il lui soit remis au cas où la première et la deuxième forces parlementaires ne parviennent pas à créer un gouvernement. « Nous ne pensons pas qu’avec nos 27 députés nous ayons le droit de revendiquer ce mandat », a souligné M. Ivanov.

Les consultations se sont terminées avec le plus petit groupe parlementaire, « Lève-toi ! Les mafieux dehors ! » (LMD). Selon sa présidente Maya Manolova, il est peu probable que le troisième mandat échoue à la plus petite formation, ne comptant que 14 députés. Toutefois, elle a appelé le président de la République à remettre, le cas échéant, le troisième mandat à l’une des nouvelles formations à l’Assemblée nationale, car ce serait l’occasion de former un gouvernement du changement et de matérialiser la devise du parlement bulgare « L’union fait la force ». (tous media)

Le président Radev remet au GERB le premier mandat de création de gouvernement

Aujourd’hui, à 13h00, le président Roumen Radev a remis le premier mandat de formation d’un gouvernement à la plus grande force parlementaire, la coalition GERB-UFD. Le mandat a été reçu par Daniel Mitov, premier ministre désigné, qui dispose désormais de sept jours pour présenter la structure et la composition de son gouvernement. Hier, à l’issue des consultations chez le président Radev, M. Mitov a laissé entendre que si les entretiens, qu’il compte engager avec les autres forces parlementaires, n’aboutissent pas, le GERB renoncerait au mandat. Entretemps, le premier ministre sortant Borissov a annoncé, depuis l’hôpital, la composition du gouvernement proposé, en ajoutant que jeudi prochain « nous allons dire si nous avons réussi à faire quelque chose ». Voici le projet de gouvernement tel qu’annoncé :
Daniel Mitov, premier ministre
Roumen Hristov (UFD), vice-premier ministre et ministre de la Défense
Tomislav Dontchev, vice-premier ministre en charge des fonds européens
Ekaterina Zaharieva, vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères
Denitsa Satcheva, ministre du Travail et de la Politique sociale
Krassimir Valtchev, ministre de l’Education et de la Science
Hristo Terziiski, ministre de l’Intérieur
Kiril Ananiev, ministre des Finances
Dessislava Ahladova, ministre de la Justice
Rossen Jeliazkov, ministre des Transports et des TI
Kostadin Anguelov, ministre de la Santé.
Alexandre Ivanov, ministre du Développement régional et des Travaux publics
Jetcho Stankov, ministre de l’Economie
Delian Dobrev, ministre de l’Energie
Kalin Veliov, ministre de la Culture
Liouben Dilov, ministre du Tourisme
Ivelina Vassileva, ministre de l’Environnement et de l’Eau
Krassen Kralev, ministre des Sports
Dessislava Taneva, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation

Médias

La Bulgarie perd une place, et se trouve à la 112e place dans le classement mondial de la liberté de la presse

La Bulgarie occupe la 112e place (sur un total de 180 pays) dans le classement mondial de la liberté de la presse de « Reporters sans frontières » pour 2021, soit une position au-dessous de celle de l’année dernière. La Bulgarie est aussi à la dernière place parmi les États membres de l’Union européenne, loin derrière le deuxième pays au score le plus faible : la Hongrie (92e). L’ONG évoque plusieurs problèmes en Bulgarie, dont i) les intimidations et les violences contre les journalistes, ii) les campagnes de dénigrement et de pression de la part de l’État, iii) les convocations régulières de journalistes par la police en raison de leur travail, iv) les relations marquées par la corruption et les conflits d’intérêts qu’entretiennent les politiciens et les oligarques avec les médias pro-gouvernementaux, v) l’allocation opaque par le gouvernement de fonds nationaux et européens, rendant ainsi certains médias complaisants à l’égard du pouvoir, ou encore vi) le harcèlement judiciaire à l’égard des médias indépendants. (tous médias)

Justice

La Cour d’appel confirme l’acquittement de l’éditeur Ivo Prokopiev et des anciens ministres des Finances Traïtcho Traïkov et Simeon Diankov dans l’affaire EVN

La Cour d’appel spécialisée a confirmé le jugement rendu en juin 2020 par la juridiction de première instance, acquittant Ivo Prokopiev, éditeur de Capital et Dnevnik, les anciens ministres des Finances Traïtcho Traïkov et Simeon Diankov et trois autres personnes dans l’affaire de la privatisation en 2011 de 33% du capital d’EVN. L’arrêt n’est pas définitif et peut faire l’objet d’un recours devant la Cour suprême de cassation. L’affaire EVN a été citée en mars dernier dans le rapport du Département d’Etat des Etats-Unis sur les droits de l’homme comme un exemple d’« attaques systématiques contre des media indépendants sous forme d’un harcèlement administratif et judiciaire ». (dnevnik.bg)

International

Les médias en République tchèque lient l’explosion dans un dépôt d’armement militaire local en 2014 avec une tentative de la Russie de faire échouer un marché entre le fabricant de munitions bulgare, Emilian Guébrev et l’Ukraine.

A la suite de l’expulsion de 18 membres du personnel de l’ambassade russe en République tchèque, l’hebdomadaire tchèque « Respekt » a fait le lien entre l’explosion d’un entrepôt d’armes tchèque en 2014 et une tentative de la Russie de s’opposer à un marché d’exportation de munitions conclu entre le fabricant bulgare d’armes, Emilian Guébrev , avec les autorités ukrainiennes.

Selon cet hebdomadaire, deux agents des services de renseignement militaire russes auraient voulu bloquer une expédition d’armes à destination de l’Ukraine. Ils auraient pris rendez-vous pour visiter l’entrepôt où, « au même moment étaient stockés des armes destinées à être achetées par un important marchand d’armes bulgare, qui était censé les vendre aux forces ukrainiennes ». Plusieurs enquêtes au niveau international ont révélé l’implication de ces agents russes (à l’origine de l’explosion), dans la tentative d’assassinat de M. Guébrev par un empoisonnement а un agent innervant du type de Novichok en 2015. A la fin du mois d’août l’année dernière, la Bulgarie a mis fin à l’enquête sur l’attentat contre le fabricant bulgare en motivant sa décision par le fait que les agents russes ne peuvent pas être retrouvés.

Dans un communiqué diffusé par les médias, l’entreprise de production d’armes « EMKO », propriété de M. Emilian Guébrev a précisé « qu’elle dispose d’un large réseaux de partenaires dont des partenaires en République tchèque, avec lesquels elle entretient des relations strictement réglementées par la législation de l’UE et par les organes de régulation nationaux, (…) Les affirmations selon lesquelles les munitions, détruites lors d’un acte terroriste en 2014 en République tchèque, étaient destinées à être réexportées par EMKO en Ukraine, ne correspondent pas à la réalité. EMKO n’a jamais exporté des munitions produites en République tchèque, vers l’Ukraine. Il existe des preuves documentées des faits invoqués » (Svobodna Evropa, Dnevnik)

La Russie expulse deux diplomates bulgares

L’ambassadeur bulgare à Moscou, Atanas Krastine, a été convoqué aujourd’hui au ministère russe des Affaires étrangères pour être informé que deux diplomates de l’ambassade bulgare à Moscou ont été déclarés persona non grata par la Russie. Leurs noms n’ont pas été indiqués. La décision d’expulsion a été prise en réponse à l’expulsion par Sofia, le 22 mars dernier, de deux diplomates russes en poste à l’ambassade de Russie en Bulgarie. (Sega)

Cette revue de presse, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, se limite à présenter des éléments publiés dans les médias bulgares. Elle ne reflète en aucun cas la position de l’ambassade ou du gouvernement français.
© Tous droits de diffusion et de reproduction de cette revue de presse sont réservés à l’Ambassade de France en Bulgarie

Dernière modification : 20/04/2021

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