Jeudi 28 octobre
Coronavirus
Bilan
• Personnes contaminées : 587 765 (+ 5 643 en 24h, dont 86,99% non-vaccinés)
• Guérisons : 473 628 (+ 2 225 en 24h)
• Décès : 23 594 (+ 154 en 24h, dont 93,51% non vaccinés)
• Hospitalisations : 7 373 (dont 607 en soins intensifs)
• Vaccins administrés : 2 800 965 (+ 25 424 en 24h)
• Personnes avec un parcours vaccinal complet : 1 479 038
• Personnes avec 3e dose de vaccin : 15 370
Politique
Réactions politiques suite au jugement de la Cour constitutionnelle sur la nationalité de l’ancien ministre Petkov
Les premières réactions politiques n’ont pas tardé suite au jugement, rendu hier par la Cour constitutionnelle, par lequel la nomination de Kiril Petkov au poste de ministre de l’Économie dans l’ancien gouvernement intérimaire a été déclarée inconstitutionnelle du fait de sa double nationalité bulgare et canadienne. Dans sa déclaration écrite, l’ancien ministre regrette cette décision du tribunal, tout en assumant sa responsabilité. Il affirme avoir cru remplir ses obligations lors du dépôt de sa demande de déchéance de la nationalité canadienne : un acte qui « n’a pas été difficile […] pour moi parce que je savais que j’avais un devoir envers la Patrie ». Il souligne qu’en rendant sa décision à trois semaines des élections, la cour était consciente de son impact sur la campagne électorale de M. Petkov (en tant que candidat à un poste de député), mais aussi sur celle du président Radev (soutenue par M. Petkov). « Je regrette beaucoup que ce même tribunal ait dit à deux millions de ressortissants bulgares de l’étranger, dont beaucoup ont la double nationalité : Vous n’êtes pas des citoyens de plein droit de la Bulgarie », a-t-il ajouté.
Plusieurs forces politiques ont utilisé la décision de la Cour constitutionnelle pour attaquer le président Radev. Le président du GERB, Boïko Borissov, a directement indiqué que Kiril Petkov ne l’intéressait pas : « Mon commentaire est dirigé contre Radev et ses avocats, qui se considèrent meilleurs que nos juristes. Radev le savait dès le début », a déclaré le chef du GERB, qualifiant un tel acte d’« impudence ».
Le comité de soutien pour la réélection de R. Radev ayant pris position en faveur de celui-ci (« Le président n’a ni l’autorité ni l’obligation de vérifier la sincérité de ce qui a été déclaré par les candidats de ministres »), trois de ses membres, dont l’ancien député PSB Kristian Viguénine, ont protesté car ils n’ont pas été consultés. Selon eux, il n’est pas normal que le comité de soutien de R. Radev intervienne aussi « ouvertement » en défense de Kiril Petkov et de la campagne électorale de son mouvement « Poursuivons le changement » : « Kiril Petkov, quelles que soient les circonstances, a signé une fausse déclaration, grâce à laquelle il est devenu ministre. Grâce à sa participation au gouvernement, il s’est créé une popularité qu’il exploite dans la campagne électorale. C’est un projet politique conçu avec des mensonges et des prétentions. Petkov doit s’excuser devant le président Radev pour l’avoir trompé ». La direction du PSB, quant à elle, n’a pas encore fait de déclarations officielles pour défendre son candidat à la présidence, Roumen Radev.
Le MDL s’est félicité de la décision de la Cour. Dans une interview sur bTV, son vice-président Stanislav Anastassov n’a pas hésité à prédire que « le ministère de l’Économie sera plongé dans un chaos juridique à cause des actes de Kiril Petkov et de Roumen Radev. Ils ont violé la Constitution, ce qui expose notre pays et l’image de la Bulgarie à un très grand risque devant les partenaires et les investisseurs étrangers ».
L’ORIM, ancien membre de la coalition gouvernementale de B. Borissov, a annoncé qu’il a introduit un recours devant la Cour administrative suprême. Le parti demande que soient déclarés nuls et non avenus tous les actes et décisions signés par Kiril Petkov en tant que ministre. Le Parquet devrait également intervenir car, estime l’ORIM, Kiril Petkov a violé la Constitution en soumettant une fausse déclaration.
En revanche, Maya Manolova de la coalition « Lève-toi.bg ! On arrive ! » a défendu l’ancien ministre : « Ce n’est pas l’« affaire Kiril Petkov ». C’est l’affaire de dizaines de milliers de Bulgares de l’étranger qui ont la double nationalité et souhaiteraient retourner en Bulgarie pour occuper un poste élevé au sein de l’État. Il faut que la Constitution soit révisée sur ce point et nous le ferons. Kiril Petkov était l’un des meilleurs ministres, un homme courageux qui a lutté profondément contre la corruption », a-t-elle indiqué.
Enfin, les deux autres candidats aux élections présidentielles - le recteur de l’université de Sofia, Anastas Guérdjikov et l’actuel président de la Cour suprême de cassation, Lozan Panov – se sont montrés intransigeants vis-à-vis le président actuel, Roumen Radev. « Il est absolument inadmissible que le président bulgare viole la constitution (…) comment peut-on s’attendre à ce que les citoyens bulgares croient dans l’État de droit et l’égalité devant la loi quand le président lui-même n’estime pas nécessaire de respecter la constitution » a déclaré M. Guérdjikov. « Il est impressionnant de voir le nombre de magistrats qui ont soutenu la décision de la cour constitutionnelle. La violation de la Constitution est une des raisons pour demander la révocation du président de la République » (tous médias)
Médias
La radio nationale a un nouveau directeur
Le directeur général intérimaire de la radio nationale (BNR), Milen Mitev, a été nommé au poste de directeur du média public, qu’il va diriger pendant les trois années à venir. Face à deux autres candidats, il a été élu avec 4 voix « pour » parmi les cinq membres de la Commission de régulation des médias, dont la voix de la présidente, Betina Joteva. M. Mitev est avocat de formation et sa carrière a débuté à la Radio nationale bulgare en 2009. (Dnevnik)
Balkans
Le président Radev rencontre à Sofia des organisations des Bulgares en Macédoine du Nord
Le président de la République Roumen Radev a réuni hier des représentants de plusieurs organisations des Bulgares ethniques en Macédoine du Nord, notamment « Ivan Mihaïlov » de Bitola, « Tribune » de Prilep, « Amitié macédonienne et bulgare » de Skopje, « Corridor 8 » de Skopje, « Interaction » d’Ohrid et « Unité » de Kocani. A la réunion a également pris part le parti macédonien « Union démocrate citoyenne » de Peter Kolev, avec lequel la Fondation « Macédoine » chercherait à former une coalition lors de prochaines élections, selon les déclarations de son leader Victor Stoyanov.
Lors de l’entretien, le président de la République a mis l’accent sur le changement positif qui s’amorce au niveau politique bulgare vis-à-vis de la Macédoine du Nord : les Bulgares en Macédoine du Nord ne seraient plus isolés du processus de prise de décisions. Il s’est félicité des premiers pas vers l’unification des Bulgares vivant en Macédoine du Nord, car « sans cette unité, vos organisations ne peuvent pas être protégées ». Réitérant que la Bulgarie soutient les Bulgares dans « leur lutte pour l’égalité en droits avec les autres « parties de peuples » en Macédoine du Nord, il a souligné que dans la nouvelle approche bulgare, à l’égard de ce pays voisin, une place toute particulière serait réservé « au bien-être des Bulgares de Macédoine et aux questions de la nationalité bulgare. L’obtention de passeports bulgares sera facilitée et accélérée […] ». À la fin, le président Radev a souligné de nouveau que les négociations en vue de l’adhésion de Skopje à l’UE resteraient impossibles tant que « les questions de la débulgarisation, de la discrimination et des droits de l’homme des Bulgares de Macédoine ne seront pas résolues ». « Le veto que j’ai opposé au dernier Conseil européen [à Brdo, le 6 octobre], s’il peut être appelé un veto, est d’un ordre complètement différent. L’objectif de ce veto, c’est vous », a conclu le président. (tous media)
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