Mardi 8 mars
- Coronavirus
- Ukraine
- Interview du premier ministre pour Reuters
- Kiril Petkov : il n’y a pas de problèmes avec l’organisation de l’accueil des réfugiés ukrainiens
- Les banques bulgares à l’aide des Ukrainiens
- La Russie a inclus la Bulgarie dans la liste des "pays inamicaux"
- Le leader du parti « Renaissance », expulsé de l’Ukraine
Coronavirus
Bilan
• Cas confirmés : 1 103 788 (+ 2 462 en 24h, dont 74,25% non-vaccinés)
• Guérisons : 860 142 (+ 5 894 en 24h)
• Décès : 35 923 (+ 91 en 24h, dont 89,01% non vaccinés)
• Hospitalisations : 2 966 (dont 374 en soins intensifs)
• Vaccins administrés : 4 312 603 (+ 2 105 en 24h)
• Personnes avec un parcours vaccinal complet : 2 049 790
• Personnes ayant reçu le rappel : 695 856
L’année dernière, la Bulgarie a jeté au rebut 229 167 doses de vaccins contre le Covid-19 en raison des dates d’expiration et a réussi à donner 802 550 vaccins à quatre pays.
Ukraine
Interview du premier ministre pour Reuters
La Bulgarie soutient les sanctions européennes déjà en vigueur contre la Russie, et est ouverte à l’imposition de nouvelles sanctions, mais elle cherchera probablement à obtenir des dérogations de l’interdiction éventuelle d’importations de pétrole et de gaz russe, a affirmé le premier ministre, Kiril Petkov, dans une interview pour Reuters, relayée par la presse bulgare. Il a précisé que la Bulgarie n’a pas d’autres alternatives pour l’instant et qu’elle est trop dépendante des importations russes. Reuters rappelle que la Bulgarie dépend presque entièrement de la Russie pour ses livraisons de gaz naturel, et que l’unique raffinerie de pétrole sur son territoire est la propriété de l’entreprise russe Lukoil qui fournit 60% du carburant utilisé dans le pays.
M. Petkov déclare que la Bulgarie n’envisage pas d’interdire l’exportation de blé, mais il ajoute que le gouvernement commencera à acheter 1,5 millions de tonnes de farine afin de garantir ses approvisionnements en denrées alimentaires jusqu’à l’année prochaine et d’éviter tous les risques éventuels liés à des incidents dans des centrales nucléaires en Ukraine. Le pays augmentera également ses stocks de maïs et de graines de tournesol.
Interrogé sur l’adhésion de la Bulgarie à la zone euro, il a confirmé que le gouvernement n’a pas renoncé à cet objectif à l’horizon janvier 2024. Selon lui, le niveau de l’inflation reste largement similaire à celui au niveau européen.
Enfin, il estime qu’il serait bien que tous les pays de l’Union européenne partagent le prix de l’accueil des réfugiés ukrainiens. Le gouvernement bulgare a déjà préparé un plan pour l’accueil de 50 000 personnes qui coûtera 1 million d’euros par jour, avec la possibilité de le réexaminer pour accueillir jusqu’à 100 000 réfugiés. (tous médias)
Kiril Petkov : il n’y a pas de problèmes avec l’organisation de l’accueil des réfugiés ukrainiens
Le premier ministre Kiril Petkov a répondu ce matin au parlement à des questions concernant l’accueil de ressortissants ukrainiens fuyant la guerre. Selon lui, la coordination entre les autorités est bonne, malgré un certain retard au niveau des institutions et le manque d’informations centralisées sur les besoins en soutien. « Des points de contrôle ont été créés à la frontière, qui délivrent des documents de séjour temporaire en Bulgarie. Chaque Ukrainien reçoit un numéro qu’il peut utiliser pour ses démarches en Bulgarie. Le ministère du Tourisme gère une base de données avec tous les hôtels et lits disponibles, les ressortissants ukrainiens sont dirigés vers ces hôtels, en coordination avec les gouverneurs régionaux. Un projet de programme prévoyant une aide de 40 leva par personne et par jour pour l’hébergement a été mise au point. Nous disposons également d’une plate-forme destinée aux employeuwrs, visant à faciliter l’intégration rapide des Ukrainiens sur le marché du travail », a déclaré M. Petkov. Il a cité aussi les efforts déployés par les ministères de l’Education, de la Santé, et du Travail.
Sega indique que le centre opérationnel, dont la création auprès du Conseil des ministres a été annoncée par le premier ministre, ne fonctionne pas encore. Sa composition n’est pas claire. Mais de tels centres ont été créés localement à l’initiative des maires (surtout sur la côte de la mer Noire). « Heureusement, il y a beaucoup de volonté d’aider de la part des citoyens ordinaires et du secteur non gouvernemental, sinon la situation aurait été catastrophique », a affirmé un maire de grande ville devant Sega.
Les enfants ukrainiens seront admis dans les jardins d’enfants et les écoles en fonction des places disponibles. Ils seront scolarisés sur un pied d’égalité avec les élèves bulgares. Une formation supplémentaire en langue bulgare sera proposée aux enfants de réfugiés afin de faciliter leur adaptation au nouvel environnement. Aucune formation en langue ukrainienne ne sera dispensée.
Les banques bulgares à l’aide des Ukrainiens
La Bulgarie prépare un mécanisme pour faciliter l’ouverture de comptes bancaires des citoyens ukrainiens qui ont demandé un statut de protection temporaire en Bulgarie.
Commentant la situation avec les banques russes sanctionnées par l’UE, le gouverneur de la banque centrale Dimiter Radev a indiqué que les banques bulgares détenaient une part insignifiante (moins de 0,5%) des prêts, dépôts et transactions financières à destination et en provenance de la Russie. « En Bulgarie, contrairement à d’autres pays européens, il n’y a pas de banques russes. C’est pourquoi notre secteur bancaire est isolé des risques directs découlant de la guerre en Ukraine. Néanmoins, nous sommes en communication constante avec les banques, qui surveillent de près certaines transactions de leurs clients », a expliqué M. Radev.
La Russie a inclus la Bulgarie dans la liste des "pays inamicaux"
Le gouvernement russe a annoncé hier une liste de 50 pays dont les actions sont jugées "hostiles" à la Russie, à ses entreprises et à ses citoyens. Cette liste inclut tous les États membres de l’Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon, la Suisse, le Singapour, la ministre de la Corée du Sud, la Norvège, et d’autres pays. Le principal effet de cette mesure est que tous les créanciers de ces pays recevront désormais les paiements provenant de l’État russe et des entreprises russes en roubles. Cette mesure, qui vise à réduire la sortie de devises fait suite d’un décret signé par Vladimir Poutine le 5 mars. (tous médias)
Le leader du parti « Renaissance », expulsé de l’Ukraine
Le leader du parti nationaliste et prorusse « Renaissance », Kostadin Kostadinov a été expulsé d’Ukraine et a reçu une interdiction d’entrer sur le territoire du pays d’une période de 10 ans. M. Kostadinov connu sous le surnom de « Kopeikin » (par analogie avec la plus petite pièce de monnaie russe) a lui-même annoncé son expulsion dans le cadre d’une conférence de presse. Selon ses propres déclarations, la raison de l’interdiction qui lui a été imposée est que les autorités ukrainiennes le considèrent comme un espion russe. Le député affirme avoir reçu une invitation de la communauté bulgare de la ville moldave Taraclia à l’occasion de la fête nationale du 3 mars, après quoi il a décidé de se rendre en Ukraine, où vivent également des Bulgares. Il a voyagé dans sa voiture privée et n’a eu aucun problème à la frontière moldo-ukrainienne. Cependant, selon son récit, environ deux heures après son arrivée dans la ville de Bolgrad trois services différents, notamment le service militaire des frontières, la police et le service de sécurité de l’Ukraine, qui est en fait le service ukrainien de contre-espionnage ont lancé une investigation à son égard. Il a été ensuite prié de quitter le territoire et raccompagné à la frontière par des militaires et des policiers ukrainiens. Une fois à la frontière on lui a expliqué que selon les informations des services, il préside un parti prorusse en Bulgarie. (Dnevnik, Capital, Mediapool)
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