Mardi 9 mai

Politique

Boïko Borissov annoncera demain la candidature du GERB au poste de premier ministre, à quelques jours de la remise du mandat à ce parti par le président Radev

Le président de la République, Roumen Radev, a annoncé ce matin qu’il remettrait au GERB, lundi prochain, 15 mai, le mandat en vue de la formation d’un gouvernement. S’exprimant devant des journalistes à l’occasion des célébrations du 78ème anniversaire de la victoire sur le nazisme, le chef d’État a critiqué les partis politiques : « Tout un mois s’est écoulé depuis la convocation de l’Assemblée nationale, et elle n’a produit aucun résultat jusque-là. Il est absurde que des députés parlent de nouvelles élections sans avoir accompli au moins une partie des engagements pris envers leurs électeurs. Les partis refusent d’assumer la responsabilité de gouverner le pays ». M. Radev a exprimé l’espoir que les partis politiques utilisent le temps disponible jusqu’à la remise du premier mandat pour commencer à travailler notamment sur l’adoption de la loi de finances et les lois liées au Plan national de relance et de résilience.

Un peu plus tard, le leader du GERB, Boïko Borissov, a informé, à l’occasion d’une conférence de presse, que le candidat de son parti au poste de premier ministre serait annoncé le lendemain, 10 mai. Selon les propos de M. Borissov, « notre premier ministre sera quelqu’un qui peut orienter l’économie, l’industrie et la modernisation dans la direction que nous attendons ». M. Borissov a souligné que si le GERB ne réussit pas à obtenir le soutien de la coalition PLC-BD, il le chercherait du côté des autres groupes parlementaires : « Nous sommes déterminés à former un gouvernement, coûte que coûte », a-t-il noté. Il s’est également dit ouvert à ce que les autres partis politiques proposent des candidats à la tête des différents ministères. (tous médias)

L’affaire autour de l’attaque contre le procureur général se brouille

« Le parquet devrait quitter le terrain politique où il s’est enlisé et revenir à son environnement naturel - défendre la justice uniquement dans le cadre de ses pouvoirs institutionnels ». C’est ce qu’a déclaré devant la BTA M. Borislav Sarafov, procureur général adjoint et directeur du Service national d’instruction.

Dans sa déclaration, M. Sarafov a évoqué l’affaire de l’explosion survenue il y a une semaine à proximité du véhicule transportant le procureur général, Ivan Geshev. À l’époque, plusieurs médias affirmant citer les déclarations officielles des autorités publiques, avaient déclaré que le procureur général voyageait avec sa famille au moment de l’incident. Cette information a ensuite été démentie par le ministre de l’intérieur, Ivan Demerdzhiev. Vendredi, M Borislav Sarafov s’est excusé pour sa déclaration, mais a ajouté qu’il avait été induit en erreur par Ivan Geshev.

Dans une interview accordée à la chaîne BNT dimanche, M. Geshev s’est exprimé pour la première fois sur l’affaire, niant qu’il voyageait avec sa famille au moment de l’explosion. Il a parlé d’une « interprétation des médias » et a ajouté que son adjoint Sarafov « n’a pas tenu compte de la manière dont ses propos seraient interprétés ».

« Ce n’est pas ma faute et je ne souhaite pas être tenu responsable des péchés des autres, et en ce sens, ce que j’ai dit sur le fait que la famille de M. Ivan Geshev était dans la voiture avec lui au moment de l’explosion, résulte précisément du fait qu’il m’a lui-même donné cette information lors d’une conversation téléphonique », a affirmé M. Sarafov. Il a ajouté que si M. Ivan Geshev souhaitait corriger l’erreur ou clarifier l’affaire, il aurait pu le faire beaucoup plus tôt pour éviter les manipulations sur le sujet.

« Pourquoi le procureur général est-il resté silencieux pendant toute une semaine ? », a demandé M. Sarafov. En ce qui concerne l’incident, sa prise de position indique également que l’expert israélien, dont l’évaluation a été citée à plusieurs reprises par le procureur général et d’autres représentants de l’accusation, a été amené sur les lieux de l’accident « sur les ordres de M. Geshev ». Le directeur adjoint du Service national d’instruction, M. Yassen Todorov s’en est chargé, écrit-on dans les médias. L’expert n’y a effectué qu’une « inspection visuelle », après quoi il est reparti.

Pour mémoire, l’explosion à proximité du véhicule transportant M. Geshev s’est produite lundi 1er mai vers midi dans la région de Samokov. Le Parquet a ouvert une enquête pour tentative d’acte terroriste. (Svobodna Evropa)

Un rassemblement de mémoire au « Régiment immortel » a été organisé, malgré l’interdiction de la mairie de Sofia

Des dizaines de personnes se sont rassemblées, ce jour, devant le monument à l’Armée soviétique, pour célébrer le Jour de la Victoire sur l’Allemagne nazie, à l’instar des défilés dits du « Régiment immortel » organisés en Russie. Brandissant des drapeaux de la Bulgarie, de la Russie et de l’URSS, les participants, parmi lesquels figuraient l’ambassadrice russe ainsi que la présidente du Parti socialiste bulgare (PSB), Kornélia Ninova, sont partis de la place de la Cathédrale Saint-Alexandre-Nevski jusqu’au monument à l’armée soviétique. Cet événement avait été interdit par la mairie de Sofia un peu plus tôt, au motif de prévention d’éventuels affrontements avec des personnes qui s’opposent à cette manifestation, mais la police n’est pas intervenue pour y mettre fin.

Au cours du week-end, des représentants du PSB ont rétabli la plaque commémorative réparée du monument à l’Armée soviétique. Pour mémoire, cette plaque avait été vandalisée par un particulier, en février dernier, en signe de protestation contre la présence de ce monument. Plus tard, le conseil municipal de Sofia avait décidé le transfert de ce monument au sein du Musée d’art socialiste, mais cette démarche relève du gouverneur régional de Sofia. (tous médias)

Bulgarie – Macédoine du Nord

La Macédoine du Nord n’a pas admis sur son territoire l’eurodéputé Andreï Kovatchev

Le 6 mai dernier, les autorités macédoniennes n’ont pas autorisé l’eurodéputé bulgare Andreï Kovatchev (PPE/GERB) et le président de la fondation « Mémoire bulgare » Milen Vrabevski à entrer sur leur territoire. Accompagnés de trois autres ressortissants bulgares, ils voulaient se rendre, comme chaque année à cette date, au cimetière militaire bulgare de Novo Selo, près de Strumica, pour participer à un service commémoratif. Le motif officiellement avancé a été le « non-respect des conditions d’entrée en République de Macédoine du Nord ». D’après une déclaration du porte-parole du ministère macédonien de l’Intérieur, « la police macédonienne ne permettra pas, ni actuellement ni à l’avenir, l’entrée dans le pays de personnes susceptibles de troubler l’ordre public et la tranquillité, qui insultent et ne respectent pas les citoyens et l’État macédoniens ».

Plus tard, le ministère bulgare des Affaires étrangères a exprimé sa « forte déception » face aux actes des autorités macédoniennes, qualifiés de « provocation ». Le commissaire européen chargé des affaires de voisinage et de l’élargissement de l’UE, Oliver Varhelyi, a également réagi en condamnant la décision des autorités de la République de Macédoine du Nord de renvoyer l’eurodéputé M. Kovatchev. « Nous appelons le gouvernement de Macédoine du Nord à clarifier de manière urgente la situation », a écrit M. Varhelyi sur Twitter, en qualifiant de « très grave » la décision de non admission d’un député européen. (tous media)

Les principaux événements de l’Institut français en mai

• Le 11 mai : Conférence-débat sur « Les droits des couples homosexuels dans l’Union européenne »

• Du 12 au 27 mai : « Nostalgie quand tu nous tiens ! » Projections de films classiques français des années 70

• Le 13 mai : La Nuit européenne des musées

• Les 13 et 14 mai : Conférences avec la participation de scientifiques français et françaises, dans le cadre du Festival de la science de Sofia

• Le 16 mai : Concert « Les poètes du piano », dans le cadre du concours de bourses « Ventsislav Yankoff » pour jeunes pianistes

• Le 22 mai : Concert de PoiL Ueda (rock d’avant-garde, France-Japon)