Mercredi 31 octobre
- Politique
- Nationalité bulgare : Accusation du chef de l’Agence d’État pour les Bulgares à l’étranger d’être à la tête d’une association de malfaiteurs
- La ministre de la justice admet l’existence d’un problème au sein de l’Agence d’État pour les Bulgares à l’étranger
- Le vice-premier ministre, ministre de la défense et président de l’ORIM reconnaît avoir proposé Petar Haralampiev au poste de directeur de l’Agence mais nie toute implication de l’ORIM dans cette affaire
- La présidente du PSB demande pourquoi ce n’est que maintenant que le Parquet s’active, puisque ces pratiques de corruption ont été révélées il y a quelques années
- Projets fictifs financés avec des fonds européens (suite)
- Le PSB boycottera le quorum à l’Assemblée nationale jusqu’à la démission du vice-premier ministre Valeri Simeonov
Politique
Nationalité bulgare : Accusation du chef de l’Agence d’État pour les Bulgares à l’étranger d’être à la tête d’une association de malfaiteurs
Le directeur de l’Agence d’État des Bulgares à l’étranger Petar Haralampiev a été accusé d’être à la tête d’une association de malfaiteurs créée pour commettre des actes illicites et abus de pouvoir ainsi que des faux. Trois autres agents, dont le secrétaire général de l’Agence Krassimir Tomov, ont également été accusés dans le cadre de cette affaire de délivrance de faux certificats d’origine bulgare dont le prix unitaire pouvait s’élevait à 5 000 euros. (tous media)
La ministre de la justice admet l’existence d’un problème au sein de l’Agence d’État pour les Bulgares à l’étranger
La ministre de la justice, Tsetska Tsatcheva, a observé qu’ « il paraît qu’il y a un problème au sein de l’Agence d’État pour les Bulgares à l’étranger » dans la mesure où, « de mai 2017 à juin 2018, le ministère de la justice a proposé à la vice-présidente de la République de ne pas attribuer la nationalité bulgare à 750 personnes pour différentes raisons y compris à 96 personnes dont le casier judiciaire n’est pas vierge ». (tous media)
Le vice-premier ministre, ministre de la défense et président de l’ORIM reconnaît avoir proposé Petar Haralampiev au poste de directeur de l’Agence mais nie toute implication de l’ORIM dans cette affaire
Accusé par Velizar Entchev (ancien journaliste, diplomate, agent des renseignements de la sûreté D’État avant 1989 et du Service national de renseignement jusqu’en 1996, député et candidat à l’élection présidentielle en 2016) d’être « politiquement responsable de la vente de la nationalité bulgare à des Macédoniens », Krassimir Karakatchanov, vice-premier ministre, ministre de la défense et président de l’ORIM, a déclaré « être prêt à démissionner, à renoncer à la politique et à se tirer une balle dans la tête en pleine centre-ville s’il était prouvé que l’ORIM, depuis que je suis à sa tête, avait touché un seul centime en provenance de Macédoine ou d’où que ce soit ». (tous media)
Dans une interview accordée ce matin à la BTV, Krassimir Karakatchanov a reconnu sa « faute d’avoir proposé personnellement la nomination de Petar Haralampiev à la tête de l’Agence d’État des Bulgares à l’étranger, en sa qualité de leader du mouvement civique Patriote BG ». (tous media)
La présidente du PSB demande pourquoi ce n’est que maintenant que le Parquet s’active, puisque ces pratiques de corruption ont été révélées il y a quelques années
La présidente du PSB, Kornelia Ninova, a demandé pourquoi ces arrestations n’interviennent que maintenant, puisque des révélations relatives à ces pratiques de l’Agence avaient été faites il y a déjà des années, et que des média français soulignaient même l’an dernier qu’elles impliquaient un ministre et même un vice-ministre. (tous media)
Projets fictifs financés avec des fonds européens (suite)
La directrice du Centre pour la promotion des ressources humaines, Tatiana Kalkanova, qu’un reportage sur la chaîne câblée Kanal 3 avait accusée de détournement de fonds européens, a donné hier sa démission. Lors d’une conférence de presse ad hoc, elle a expliqué sa décision par les attaques insupportables adressées contre son institution et par le fait qu’elle voulait blanchir son nom en justice. Sega indique que le CPRH était responsable du programme Erasmus+ et que, depuis des années, il existait des signalements d’irrégularités dans la sélection et le financement des projets. Le reportage de Kanal 3, qui a provoqué la démission de Mme Kalkanova, citait parmi plusieurs projets « bizarres », ayant obtenu plus d’un million de leva au total, les initiatives « RRRR in the Rhodopes » (18 000 euros), « Les contes de la vieille tortue » (120 000 euros, bénéficiaire : jardin d’enfants privé à Roussé), « Approches innovantes dans la formation aux tendances de la cuisine britannique » (80 000 euros, bénéficiaire : lycée d’agriculture à Kostinbrod), etc. La presse informe également du parcours politique louvoyant de Mme Kalkanova : membre du parti tsariste dès les premières heures de celui-ci et députée, elle avait rejoint plus tard le Bloc réformateur (c’est en tant qu’affiliée à cette coalition qu’elle a été nommée à la tête du CPRH) et, enfin, sympathisante du Front national pour le salut de la Bulgarie, parti qui avait cependant rejeté, en décembre 2017, sa candidature de membre. (tous media)
Le PSB boycottera le quorum à l’Assemblée nationale jusqu’à la démission du vice-premier ministre Valeri Simeonov
Les députés du PSB ne s’enregistreront plus au début de la journée et, ainsi, leur présence ne sera plus comptée au titre du quorum requis pour l’ouverture des séances plénières (121 députés), a annoncé le vice-président du groupe Kroum Zarkov. De cette manière, le PSB se joint aux protestations des mères d’enfants handicapés qui demandent la démission du vice-premier ministre Valeri Simeonov, a-t-il expliqué. Ce matin, le non enregistrement des députés du PSB et du MDL au début de la séance plénière a perturbé les travaux du parlement : le quorum requis n’a pu être enregistré qu’à la troisième tentative, avec une heure de retard. (dnevnik.bg)