Mercredi 4 novembre
Coronavirus
Bilan
• Contaminées : 60 537 (+ 4 041 en 24h)
• Guérisons : 21 544 (+ 507 en 24h)
• Décès : 1 412 (+ 63 en 24h)
Le personnel médical recevra un complément de revenu mensuel en 2021
Le premier ministre, Boïko Borissov, a annoncé que le personnel médical bénéficiera, au cours de l’année prochaine, d’un complément de revenu mensuel. Celui-ci s’élèvera à 600 leva (300 euros) pour les médecins, 360 leva (180 euros) pour les infirmières et 120 leva (60 euros) pour les auxiliaires de santé. Au total, quelques 50 000 membres du personnel médical en bénéficieront, tandis que le coût total de ces dépenses est estimé à 237 millions de leva. Un amendement au projet de loi sur le budget de l’État pour l’année prochaine sera introduit par les députés du GERB et des Patriotes unis entre la première et la deuxième lecture du texte au Parlement. (tous médias)
Politique
Le PM promet une hausse de 15% des salaires des policiers
Face à la menace de protestations nationales, le premier ministre Borissov est intervenu dans les négociations entre le ministère de l’Intérieur et les syndicats des policiers et des pompiers pour proposer une hausse de 15% des salaires des agents à partir du 1er janvier 2021, au lieu des 10% initialement envisagés. Le premier ministre a assuré que l’augmentation des rémunérations serait budgétée dans la nouvelle loi de finances 2021. En réponse, le syndicat des pompiers s’est borné à seulement déclarer que la proposition de M. Borissov serait examinée. La manifestation nationale de protestation, prévue pour le 8 novembre, fête professionnelle des agents de la police, est maintenue. (tous media)
Justice
Le CSM favorable à des vacances judiciaires Covid-19
Le député Krassimir Tsipov (GERB) a proposé au Conseil supérieur de la magistrature, d’examiner la question d’éventuelles vacances de la justice, afin de préserver la santé et la vie des magistrats dans le contexte de la pandémie de Covid-19. M. Tsipov s’est engagé à faire passer par le parlement cette proposition, si elle est approuvée par le CSM. Hier, le collège des juges auprès du CSM a salué l’initiative de vacances judiciaires du 15 novembre au 31 décembre. Il est proposé en outre que les affaires ajournées durant cette période, soient fixées pour examen jusqu’au 15 juillet 2021 au plus tard. A l’idée de vacances judiciaires se sont opposés le président de la Cour suprême de cassation Lozan Panov et les juges Atanaska Dicheva et Olga Kerelska au motif que le CSM devrait plutôt déléguer l’appréciation de fermer ou non les juridictions à leurs chefs administratifs. Au cours des dernières semaines, plusieurs juridictions ont appelé le CSM à élaborer des instructions de conduite (y compris de fermeture des tribunaux) dans les conditions de Covid-19. (tous media)
Énergie
Les centrales à charbon face à l’inexorabilité de la transition énergétique
Mediapool consacre un article détaillé aux problèmes de la Bulgarie face à la transition énergétique et les exigences du Pacte vert européen. Selon ce site web, le pays reste à la traîne quant à la préparation de ses plans concrets de transformation des régions à charbon, ce qui est expliqué par la crise économique et politique, ainsi que par la nécessité de prendre des décisions impopulaires qui impliqueront des licenciements dans ce secteur. L’économiste Kaloyan Staykov estime que la Bulgarie a déjà perdu beaucoup d’opportunités et que les décisions impopulaires sont reportées au dernier moment, lorsqu’il devient impossible d’obtenir des concessions de la part de la Commission européenne.
Celle-ci financera l’élaboration, par un consultant, de plans pour la transition dans les régions charbonnières les plus polluantes, à savoir celles de Stara Zagora, Pernik et Kioustendil. Mediapool écrit que de grands espoirs sont placés dans ce consultant, qui ne pourra pourtant pas concevoir des projets, mais devra évaluer la pertinence des projets présentés par le business, qui font défaut. À son tour, l’expert en énergie Ivan Hinovski a qualifié les intentions du gouvernement de « politique erronée, de fausses perspectives devant les centrales bulgares à charbon, d’anachronisme total à l’égard de la politique de la Commission européenne de suspension de l’utilisation de combustibles fossiles ». (Mediapool)
Balkans
La Bulgarie de plus en plus récalcitrante à l’ouverture de négociations avec la Macédoine du Nord si un compromis n’est pas trouvé
Après les récentes déclarations de la ministre des Affaires étrangères Ekaterina Zaharieva, selon lesquelles la Bulgarie n’est pas encore prête à approuver le cadre des négociations d’adhésion entre l’UE et la République de Macédoine du Nord, le président de la République Roumen Radev a demandé que ces négociations soient ajournées jusqu’à ce que tous les problèmes entre la Bulgarie et son voisin soient résolus. Selon M. Radev, « il faut qu’il y ait des garanties claires que notre unité nationale et notre patrimoine ne seront pas mis en cause par des facteurs extérieurs. En tant que membre responsable de l’UE, nous ne pouvons pas nous permettre de faire entrer au sein de l’Union des problèmes non résolus. Nous ne pouvons pas légitimer la haine contre la Bulgarie, nous ne pouvons pas continuer de voir, en tant que nation qui se respecte, trois ans après la signature du Traité de bon voisinage, des textes dans les manuels scolaires, des monuments, des sites en ligne universitaires répandre des formules vexantes et inacceptables à l’égard de la Bulgarie ». (tous media)
Lors d’une visioconférence avec la chancelière Angela Merkel, le premier ministre Borissov a remercié la présidence allemande de l’UE de son implication dans la recherche de formules, susceptibles de permettre l’ouverture de négociations avec la Macédoine du Nord. Il a exprimé l’espoir qu’avec l’aide de l’Allemagne, les bonnes solutions soient trouvées. (tous media)
Un communiqué du ministère de la Défense a donné le point de vue du vice-premier ministre et ministre de la défense Krassimir Karakatchanov. Partageant la position de la ministre Zaharieva, M. Karakatchanov fait valoir que le non-respect systématique par la partie macédonienne du Traité de bon voisinage a conduit à la perte de toute confiance. « Je ne pense pas que la Bulgarie dispose actuellement de garanties pour la mise en œuvre du traité d’août 2017. La seule garantie pourrait être une annexe écrite à ce traité, reflétant la position-cadre bulgare et la déclaration du Parlement bulgare d’octobre 2019. Sinon, la Bulgarie ne pourra en aucun cas soutenir l’adhésion de la Macédoine à l’Europe, quelle que soit la pression extérieure », déclare M. Karakatchanov.
Une lettre aux media, signée par plusieurs historiens et politologues bulgares et macédoniens, est diamétralement opposée à ces positions. Selon ses auteurs, l’atteinte d’un accord entre Sofia et Skopje sur les questions historiques est possible, mais ne devrait pas se passer sous la pression politique. Il est irréaliste d’attendre que cela puisse se passer dans des délais extrêmement brefs. Le très fort accent mis sur les problèmes du passé engendre des attentes utopiques et cache d’énormes risques. Les signataires estiment que les deux pays partent, dans le litige historique qui les oppose, d’« idées obsolètes sur l’identité nationale, considérée comme quelque chose d’immuable et d’éternel, et sur l’histoire nationale, vue comme quelque chose de sacré ». « Le fait de voir deux pays chercher, par des négociations, une seule vérité historique, est très préoccupant », soulignent-ils et appellent les dirigeants bulgares et macédoniens à se mettre d’accord sur les problèmes d’actualité et à laisser l’histoire aux historiens. Du côté bulgare, la lettre est signée par Alexandre Vezenkov, Stefan Detchev, Tchavdar Marinov et Dimiter Betchev. (dnevnik.bg)
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