Vendredi 17 février
Énergie
D’ici le 15 mars, le gouvernement élaborera les éléments de sa position pour renégocier le Plan national de relance et de résilience
Le gouvernement intérimaire finalisera d’ici le 15 mars prochain les éléments de sa position pour renégocier les principaux thèmes, objectifs et opportunités dans le cadre du Plan national de relance et de résilience (PNRR), et les discussions avec la Commission européenne devront commencer à partir du 30 mars. Soit un jour avant la date limite fixée au gouvernement par la 48ème Assemblée nationale pour supprimer l’engagement national de réduire de 40% d’ici 2026 les émissions de carbone des centrales à charbon, par rapport à leur niveau de 2019. C’est ce qu’a déclaré le vice-ministre de l’Énergie Elenko Bojkov lors de la conférence « Le charbon et la transition verte : nouvelles réalités et défis pour la Bulgarie », organisée jeudi à Stara Zagora par l’Institut de management énergétique. Selon M. Bojkov, dans sa position le ministère de l’Énergie préconisera que les centrales thermiques continuent de fonctionner jusqu’en 2030-2035. Il a également expliqué que le ministère attend la position des syndicats sur la renégociation du PNRR.
Dans le cadre du PNRR, la Bulgarie peut recevoir près de 12,7 milliards de leva jusqu’à fin 2025. Jusqu’à présent, elle n’a reçu, en décembre dernier, qu’une première tranche de 2,7 milliards de leva. Les tranches suivantes sont à hauteur de 1,4 milliards de leva, mais selon les media, les chances du pays de les recevoir en 2023 sont minimes. (mediapool.bg)
La Bulgarie et la Grèce signent deux protocoles d’entente relatifs à la coopération énergétique
Les ministres bulgare et grec de l’Énergie, Rossen Hristov et Kostas Skrekas, ont signé, hier à Athènes deux protocoles d’entente dans le domaine de la coopération énergétique. Le premier document prévoit la création d’un groupe de travail bilatéral pour étudier les possibilités de construction d’un oléoduc reliant la ville grecque d’Alexandroupolis, au bord de la mer Égée, avec celle de Bourgas, sur le littoral bulgare. Le groupe de travail sera chargé d’effectuer des études préliminaires, analyser les possibilités de financement et préparer un plan d’action en vue de la mise en œuvre du projet d’ici la fin 2024, dans le but de fournir en pétrole la raffinerie de Lukoil Neftohim. C’est justement à la fin de l’année prochaine qu’entre en vigueur l’embargo sur les importations de pétrole russe en Bulgarie, prévu par les sanctions européennes.
La signature de ce protocole intervient dans le cadre de la visite en Grèce du président de la République, Roumen Radev, qui s’est entretenu avec son homologue grecque, Katerina Sakellaropoulou, ainsi qu’avec le premier ministre, Kyriakos Mitsotakis. M. Radev a souligné que le projet d’oléoduc serait d’importance stratégique pour la Bulgarie car offrant la possibilité de diversifier les livraisons de pétrole, tout en évitant le risque et les retards liés au passage des pétroliers par les détroits du Bosphore et des Dardanelles.
Par ailleurs, les deux ministres de l’Énergie ont signé un protocole de coopération pour garantir les livraisons et le stockage de gaz. Ce document vise à mettre en œuvre un règlement européen, adopté en 2022, selon lequel tout État membre de l’Union européenne qui ne dispose pas d’un site souterrain de stockage de gaz, comme c’est le cas pour la Grèce, doit maintenir des réserves stratégiques de gaz, équivalentes à 15% de sa consommation annuelle, dans un autre État membre.
Les projets de protocoles ont déjà été approuvés en début janvier par le gouvernement intérimaire. (tous médias)
International
L’Autriche a averti Christo Grozev d’une tentative d’assassinat préparé à son encontre
Les autorités autrichiennes ont averti le journaliste bulgare d’investigation, Christo Grozev, que des assassins engagés par la Russie le recherchent activement avec l’aide d’agents locaux, a rapporté le Financial Times. M. Grozev vivait jusqu’à récemment à Vienne mais pour des raisons de sécurité, en février il est parti en Amérique du Nord.
« Les autorités autrichiennes pensent que je ne suis pas en sécurité là-bas », a déclaré Grozev, qui travaille pour le site d’investigation Bellingcat. Il ajoute qu’un ancien officier des services spéciaux autrichiens, agissant sous instructions du renseignement russe, a eu accès à ses données personnelles.
Le journaliste a déclaré au Financial Times qu’il continuerait à travailler et qu’il pensait que ses enquêtes étaient importantes. Il ajoute qu’il ne regrette pas ses activités et qu’il « ne peut pas se permettre d’avoir peur de Poutine, sinon il gagnera ». Fin décembre de l’année dernière, Christo Grozev a été déclaré recherché par le ministère russe de l’Intérieur. Le journaliste a participé aux enquêtes sur l’empoisonnement de l’ancien agent russe Sergueï Skripal et de sa fille Youlia à Salisbury, d’Alexeï Navalny et d’autres personnalités de l’opposition russe.
En octobre, Bellingcat a découvert des données sur des militaires russes programmant des missiles tirés sur des infrastructures ukrainiennes. En juillet dernier, l’équipe d’enquêteurs a été déclarée « indésirable » en Russie. (Mediapool)
Balkans
Vessela Tcherneva : déclaration à la bTV au sujet des relations entre la Bulgarie et la Macédoine du Nord.
« Toute détérioration des relations bilatérales entre Sofia et Skopje non seulement rend impossible l’inclusion des Bulgares dans la Constitution “macédonienne“ mais est dans l’intérêt des objectifs russes dans les Balkans », a déclaré Mme Vessela Tcherneva, directrice adjointe du think-tank « Conseil européen des relations étrangères » et conseillère de l’ancien Premier ministre bulgare, Kiril Petkov, pour la chaîne de télévision bTV, hier.
« L’UE régira les relations entre la Bulgarie et la Macédoine du Nord lorsque celle- ci entamera les négociations d’adhésion (…). La Macédoine du Nord n’a pas encore lancé les négociations car il y a une condition - que les Bulgares soient inclus dans la constitution du pays. Cet amendement n’a pas encore eu lieu, il faut 2/3 des votes du parlement macédonien afin que ce soit mis en place », a indiqué Mme Tcherneva.
Pour cela, selon Mme Tcherneva, « il doit y avoir une environnement approprié, et pour le moment, il y a une escalade ». Selon elle, « les deux parties sont responsables. Si vous êtes intéressés au sort des Bulgares en Macédoine du Nord, le rôle de la Bulgarie est de créer des conditions favorables de manière à ce qu’ils puissent obtenir les droits que nous souhaitons très vite. (…..) L’erreur de la Bulgarie c’est aussi les noms des clubs bulgares en République de Macédoine du Nord, dont l’objectif est de provoquer et non pas d’améliorer les relations. (…) Lorsque vous ouvrez un club pour qu’il soit un pont en faveur de bonnes relations, vous ne le faites pas de manière à blesser l’autre partie », a-t-elle déclaré. « Historiquement, chacun a ses sensibilités. La question ici est de savoir ce que fait la diplomatie, car c’est son rôle - jeter des ponts et résoudre les problèmes avant qu’ils ne provoquent des violences physiques », a-t-elle ajouté. (bTV, 24 heures)
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