Vendredi 23 octobre
Coronavirus
Bilan
• Nombre de personnes contaminées : 34 930 (+ 1 595 en 24h)
• Nombre de guérisons : 17 833 (+ 235 en 24h)
• Nombre de décès : 1 064 (+ 16 en 24h)
Nouvelles restrictions pour les bars et les restaurants
Le Ministre de la Santé a actualisé les mesures antiépidémiques applicables aux bars et aux boîtes de nuit, qui devront dorénavant laisser au moins deux mètres carrés par personne (contre un mètre carré avant). Les autorités rencontreront des représentants du secteur de la restauration, la semaine prochaine, pour discuter de l’introduction possible d’autres mesures.
Le ministre a également revu à la baisse la durée de la quarantaine obligatoire pour les personnes qui ont été en contact avec des cas positifs de Covid-19 : celle-ci est passée à 10 jours (contre 14 auparavant), à compter de la date du dernier contact avec une personne contaminée. La quarantaine pour les personnes testées positives reste 14 jours. (tous médias)
Politique
Depuis Dubaï, l’homme d’affaires Vassil Bojkov fonde son parti politique, alors qu’il est sous le coup d’une enquête en Bulgarie, mais aussi en Moldavie
En visioconférence depuis Dubaï, l’homme d’affaires Vassil Bojkov a participé à la création d’un comité d’initiative qui portera son futur projet politique, « Été bulgare ». La réunion à Sofia, à laquelle ont assisté plusieurs dizaines de personnes, a été présidée par Boris Sokolov, qui travaille depuis 2009 pour la société Eurofootball de M. Bojkov.
Entretemps, il est apparu qu’une nouvelle enquête s’ajoute à celles actuellement en cours en Bulgarie contre M. Bojkov, cette fois-ci à l’étranger. Le Parquet moldave informe d’une enquête sur « la monopolisation » des jeux d’argent, ainsi que sur la baisse ou la suppression des taxes dues par ce secteur au profit de tiers, dont une société liée à M. Bojkov. La loterie nationale moldave était censée percevoir 75% du bénéfice, contre 25% pour la société de M. Bojkov, partenaire de l’opérateur public. Au lieu de cela, l’État moldave n’aurait perçu que 11.4%, contre 89.6% pour l’acteur privé. (24 Heures, Svobodna Evropa, Dnevnik)
Justice
Débat au Conseil supérieur de la magistrature sur le procureur général Guechev
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a examiné hier le premier rapport de la Commission européenne sur l’Etat de droit en Bulgarie (30 septembre 2020). Ses membres ont constaté à l’unanimité que les conclusions y contenues sont objectives.
L’examen du deuxième point de l’ordre du jour – la lettre de l’Union des juges en Bulgarie, appelant le CSM à évaluer le travail du procureur général Ivan Guechev et, le cas échéant, à ouvrir une procédure de sa destitution, s’est déroulé sous des cris « Démission ! », lancés depuis la rue par des sympathisants de l’initiative « Justice pour tous » et de « Bulgarie démocratique ». Le débat, émaillé d’attaques personnelles et d’accusations mutuelles, a duré trois heures. Finalement, jugé infructueux, il a été clos. Le procureur général, soulignant qu’il a déjà eu l’occasion de répondre à plusieurs reprises aux questions soulevées dans la lettre des juges, a préféré n’y pas prendre part, même virtuellement. Des membres du collège des procureurs ont relevé que la lettre contenait des insinuations politiques, que la procédure d’évaluation demandée n’était pas claire et que le courrier, censé être officiel, n’avait pas de numéro de référence. « Qui peut faire une telle évaluation, si ce n’est pas le CSM, l’autorité qui a élu le procureur général ? », a demandé le président de la Cour suprême de cassation, Lozan Panov. « Lorsque depuis trois mois les citoyens réclament la démission de M. Guechev et qu’il existe une résolution très critique du Parlement européen, ce débat est même tardif. Combien de temps les membres du CSM fermeront les yeux sur ce qui se passe et sur ce qui retentit en Bulgarie et ailleurs, en impactant l’image de notre pays ? Pour nous, il ne s’agit pas d’un droit, c’est une obligation de réagir », a-t-il conclu.
Europe
Le Parlement européen bataille contre les « passeports dorés »
Lors d’un débat en plénière avec le commissaire à la justice, Didier Reynders, la Bulgarie a de nouveau attiré les regards des députés du Parlement européen, cette fois-ci au sujet de sa législation autorisant l’octroi de nationalité bulgare contre investissements (les « passeports dorés »). Après Chypre et Malte, contre lesquels la Commission a ouvert des procédures d’infraction, la Bulgarie est le troisième pays visé par le Parlement européen et par la Commission, qui veulent mettre fin aux programmes nationaux offrant « une entrée rapide [en Europe] à des criminels ». Dnevnik signale que le ministère bulgare de la Justice a déjà répondu à la demande d’un complément d’information, en envoyant à la Commission des éléments sur un projet du Conseil des ministres du 8 octobre 2019, portant amendement au régime d’acquisition de nationalité bulgare en échange d’investissements. Les amendements proposés prévoient, entre autres, la suppression des hypothèses d’octroi de nationalité contre des investissements étrangers de courte durée. Par ailleurs, un autre projet d’amendement, porté par des députés MDL et GERB et introduit au parlement en mars 2020, propose, comme critère d’octroi, des investissements à hauteur d’au moins un million de leva et la création d’au moins 20 emplois. (tous media)
Balkans
La Bulgarie menace de bloquer l’ouverture des négociations d’adhésion à l’UE avec la Macédoine du Nord
La Bulgarie menace d’opposer son veto à l’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne avec la Macédoine du Nord, d’après le site anglophone Politico.eu, cité par la presse bulgare. Selon une source diplomatique, la Bulgarie insiste pour que ses préoccupations liées à la langue et à l’histoire soient prises en compte. Le représentant bulgare au Comité des représentants permanents de l’UE à Bruxelles aurait donné « un discours très long et plein d’émotion » à ce sujet. La Bulgarie pourrait ainsi bloquer une décision du Conseil de l’UE, prévue pour le 10 novembre. (Sega, Mediapool)
Cinéma
« Borat 2 » : une actrice bulgare au cœur d’une polémique autour de l’avocat du Président Trump
La suite du premier film satirique « Borat », qui sort aujourd’hui, a créé un scandale politique aux États-Unis. L’actrice bulgare Maria Bakalova, 24 ans, joue le rôle de Tutar, la fille de 15 ans du personnage controversé kazakhstanais Borat (Sacha Baron Cohen). Elle se présente comme une journaliste et interviewe, en caméra cachée dans une chambre d’hôtel, Rudy Giuliani, ancien maire de New-York et avocat et conseiller du Président Donald Trump. Au bout d’un moment, M. Giuliani est filmé, il semblerait, la main dans le pantalon, après quoi Borat fait irruption, en criant que Tutar a 15 ans et qu’elle « est trop âgée » pour M. Giuliani. Celui-ci a expliqué par la suite qu’il rentrait sa chemise dans son pantalon, et estime qu’il s’agit d’une attaque contre lui en raison de ses révélations sur le fils du candidat à la présidence Joe Biden. (24 Heures, Troud, Svobodna Evropa, Mediapool)