Vendredi 28 avril
Politique
Les négociations entre le GERB et le PLC-BD se poursuivent (suite)
Hier, les représentants des deux plus grands groupes au parlement, GERB et PLC-BD, ont tenu des réunions sur le programme de gouvernement. Le PLC-BD a laissé entendre qu’il pourrait présenter un projet de composition d’un éventuel gouvernement, à former dans le cadre du deuxième mandat, dans le délai demandé par le parti de Boïko Borissov, c’est-à-dire d’ici dimanche. Selon une information officieuse, les réunions se sont déroulées de manière constructive, les différences dans les positions ayant été minimales. M. Borissov lui-même a souligné devant les journalistes que les négociations étaient menées sur les politiques sectorielles telles que figurant dans le programme électoral du PLC-BD.
En séance plénière, cependant, l’atmosphère n’est pas constructive. Depuis trois jours, des obstructions de la part de « Renaissance » empêchent le parlement d’adopter son règlement de fonctionnement intérieur, ce qui a provoqué la réaction hier du président de la République Roumen Radev. Sans préciser à quelle date il remettrait au GERB le premier mandat pour former un gouvernement, il a mis en garde les députés sur la « fenêtre d’opportunité », c’est-à-dire d’existence de la 49e Assemblée nationale, qui pourrait se refermer rapidement si un gouvernement n’est pas formé. « Nous attendons du parlement qu’il produise des lois, pas des scandales. Et les élus doivent être conscients du fait que la fenêtre dont ils disposent pour travailler, peut se refermer très rapidement si un gouvernement n’est pas formé, et que les tâches à accomplir resteront. Cette façon de travailler, que nous constatons, met en péril le budget, les lois nécessaires pour le plan de relance et de résilience, et notre adhésion à Schengen », a indiqué le chef de l’Etat. (tous media)
Négociations sur le projet de loi de finances 2023
Après une rencontre jeudi après-midi entre des députés des deux premières forces politiques, GERB et PLC-BD, et la ministre des Finances Rossitsa Velkova, il a été annoncé que le déficit dans le projet de budget 2023 serait réduit de 6,4% à 3%. « Nous recevrons la semaine prochaine des informations détaillées du ministère des Finances sur les recettes et les dépenses inscrites dans le projet, après quoi nous discuterons d’une option assez réaliste : réduire le déficit budgétaire à 3% », a déclaré le député Assen Vassilev (PLC) après la réunion. Selon lui, cela signifierait très probablement que le projet prévoyant un déficit de 6,4 % serait rejeté en première lecture et que le parlement examinerait ensuite une version corrigée par le gouvernement, avec 3% de déficit. « Les corrections porteront sur les chiffres concernant le plan de relance et de résilience, les dividendes [des entreprises publiques], la participation aux dépenses des différentes institutions, les investissements. Il n’y aura pas de réduction des dépenses sociales, des salaires et des impôts », a-t-il encore expliqué. De la part du GERB, la députée Temenoujka Petkova a indiqué que son parti attendait de « recevoir des réponses aux questions posées très rapidement afin d’analyser les éléments et de rechercher des options pour réduire le déficit à 3% ».
Plus tôt dans la journée d’hier, lе conseil tripartite, qui regroupe des représentants de l’Etat, des entreprises et des syndicats, n’est pas parvenu à un accord sur le projet de budget 2023 présenté par le gouvernement intérimaire, ni sur les budgets de la sécurité sociale et de l’assurance-maladie. La raison en est l’énorme déficit budgétaire projeté de 6,4%, soit 11,9 milliards de leva, qui éloignerait la Bulgarie de ses perspectives d’entrer dans la zone euro. Le Conseil supérieur de la magistrature a également rejeté le budget, mécontent de la réduction des fonds prévus pour la justice. (tous media)
Malgré le souhait de réduction du déficit, exprimé par les plus grands partis au parlement, le gouvernement a approuvé aujourd’hui, lors d’une réunion extraordinaire, le projet de loi de finances 2023. Dans le communiqué officiel, il est indiqué que le déficit de 6,4% est le résultat des dépenses excessives approuvées par les trois dernières législatures. Avant le début de la réunion du Conseil des ministres, le premier ministre Galab Donev a même souligné que c’était aux partis parlementaires de réduire le déficit budgétaire. (tous media)
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